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De nouveaux ordinateurs de plongée pour DAN

De nouveaux ordinateurs de plongée pour la recherche DAN

De nouveaux ordinateurs de plongée pour la recherche DAN

Dive System vient de donner 20 ordinateurs de plongée de nouvelle génération Fury à la recherche DAN.

Divesystem donne 20 ordinateurs de plongée Fury à la recherche DAN

Les nouveaux ordinateurs de plongée Fury sont utilisées dans plusieurs projets de recherche de DAN.
Ces ordinateurs utilisent pour calculer la décompression un algorithme Bühlmann ZH-L 16C avec Facteur de Gradient. Le « Gradient factor » est un système qui permet de faire varier, en fonction des besoins du plongeur et les conditions de plongée, le conservatisme de l’algorithme en fonction du gradient de décompression haut et bas. Cela vous permet de faire le premier arrêt de décompression plus bas et/ou d’allonger les paliers haut, selon les études les plus récentes de la médecine hyperbare, que prône DAN Europe.

Parmi les recherches dans laquelle les ordinateurs sont utilisés, une œuvre réalisée par DSL (plongée sous-marine Laboratoire de la sécurité) sur la production de bulles de gaz d’azote dans l’après-plongée sous-marine à l’air comprimé et nitrox.

DAN utilise les profils de plongée que des milliers de plongeurs bénévoles ont donnés, résultant en une grande base de données dont se sert DAN dans ses recherches.

DAN remercie DiveSystem pour son soutien à la recherche scientifique en plongée.
http://www.divesystem.it/furyo/eng/

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Conférence plongée Tech à Helsinki

Conférence plongée tech à Helsinki

Conférence plongée Tech à Helsinki

Il y aura une conférence le 29 et 30 Janvier 2011 à Helsinki, le mois prochain qui devrait interesser les plongeurs tech.

Fitness and Bubbles symposium
Il s’agit d’un symposium sur la médecine de plongée.
Les thèmes du colloque seront la décompression et la condition physique des plongeurs, présenté par un groupe d’experts de renommée internationale.

Le symposium « Fitness & Bubbles de plongée » et de médecine de plongée est organisé par la Fédération finlandaise des plongeurs et SSLY (La Société finlandaise de plongée sous-marine et de medecine ) en collaboration avec DAN Europe.
Dr Simon Mitchell

Dr Simon Mitchell

Le Professeur Alessandro Marroni président de Dan, et le Dr Simon Mitchell spécialiste de physiologie en grande profondeur.

Le site de la conférence.

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Shearwater Research Inc developpe un bus informatique pour recycleur

Shearwater présente un bus informatique pour piloter les recycleurs

Shearwater Research Inc developpe un bus informatique pour recycleur

Vu Au Dema, Shearwater Research Inc qui fabrique les fameux ordinateur de plongée du même nom Prédator, lance un nouveau produit.

 

Shearwater présente ses produits équipés du bus informatique au Dema

L’heure est à la diversification pour Shearwater Research Inc, célèbre fabriquant des ordinateurs de plongée Prédator. Il vienne de mettre au point cette année un bus informatique pour piloter les recycleurs.
Un bus informatique est un système de communication entre les différents éléments d’un ordinateur.
Ils ont déclaré qu’ils seraient prêt à livrer leurs produits équipé du bus dans les trois prochains mois ….oui mais qui ?
On sait aussi qu’ils ont rencontrés Mark Caney, Vice President, Rebreather Technologies, PADI Technical Diving Division

% A suivre….

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Recycleur mini Megalodon a vendre

Innerspace Mini megalodon à vendre

Yannig vend son mini Megalodon

 

Recycleur à vendre Mini Megalodon

Yannig vend son mini meg d’occasion de 2009

Version Lite 2.7 : Cannister, filtre radial 5lb, faux poumons type Ballistic (cordura) avec ADV, flexible d’ADV avec flowstop Omniswivel, flexible inflateur pour wing, flexible inflateur pour oxy, flexible avec connectique swagelock pour Solénoïde, 2 flexibles HP + manos OMS, 1ers étages Apeks DS4 avec vannes de surpression, harnais et plaque alu taille medium. Options déco intégrée via SW Pursuit, filtre radial 5lb et fixations de bouteilles Tiger Gear : Prix : 6.000€ livré en France. Il a un peu plus d’1 ½ et est en bon état général mis à part quelques petites rayures. L’entretien courant a été réalisé avec soins et régularité, aucun problème à déclarer.

Prix : 6000 €

 

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Accident de décompression de la moelle épinière

Les facteurs de la maladie de décompression de la moelle épinière en plongée loisir

On vient de porter à ma connaissance cet article paru le 24 Août 2010 qui traite des accidents de décompression de la moelle épinière (Accident médulaire) en plongée loisir.

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20734244

Je joint ci après la traduction automatique (excellente) de Google pour ceux ou celles qui ne serait pas famillier avec la langue de Shakespeare :

Les facteurs pronostiques de la maladie de décompression de la moelle épinière en plongée loisir : analyse rétrospective et multicentrique de 279 cas.

JE Blatteau , E Gempp , Simon O , M Coulange , B Delafosse , V Souday , G Cochard , Arvieux J , Henckes A , P Lafere , P Germonpré , JM Lapoussière , M Hugon , P Constantin , Barthelemy A .

Institut de Recherche Biomédicale des Armées, Antenne de Toulon, UMR – MD2, P2COE Université de la Méditerranée, BP 20548, 83041, Toulon Cedex 9, France.

Résumé et CONTEXTE de cette étude sur les accident de plongée de la moelle épinière.

Cette étude vise à déterminer les facteurs de risque potentiels associés à l’élaboration de maladie de décompression graves liés à la colonne vertébrale en plongée (DCS).

Méthodes : Deux cent soixante dix neuf plongeurs de loisir blessés  (42 + / – 12 ans  ; 53 femmes) présentant des symptômes d’accident de décompression de la moelle épinière ont été rétrospectivement inclus à partir de sept centres hyperbares en France et en Belgique. Informations de plongée, la latence des symptômes après avoir refait surface, intervalle de temps entre l’apparition des symptômes et le traitement hyperbare ont été étudiés. La sévérité initiale de la maladie de décompression de la moelle épinière a été évalué avec le score de sévérité Boussuges, et la présence de séquelles a été évalué à 1 mois. Un traitement de recompression initiale à 2,8 ATA (Bars) avec de l’oxygène pur à respirer plus une recompression jusqu’à 4 ou 6 ATA avec de l’azote ou un mélange respiratoire d’oxygène-hélium ont également été enregistrées.

RÉSULTATS : Vingt-six pour cent des accidents de plongée de la moelle épinière ont présenté une résolution incomplète après 1 mois. L’analyse multivariée a révélé plusieurs facteurs indépendants associés donnant ces mauvais résultats :

âge> / = 42 OR 1,04 (1 à 1,07),> profondeur / = 39 m OR 1,04 (1 à 1,07), dysfonctionnement de la vessie OR 3,8 (1,3 -11.15), la persistance ou aggravation des symptômes cliniques avant recompression OR 2.07 (1.23 à 3.48), et un score de sévérité Boussuges> 7 OR 1,16 (01/03 au 01/31).

Cependant, le temps de recompression et le choix de la procédure initiale hyperbare n’a pas influencé significativement la récupération après ajustement statistique.

CONCLUSIONS : Les symptômes cliniques des de la moelle épinière et de leurs cours de formation initiale avant l’admission au centre hyperbare doit être considéré comme les principaux facteurs pronostiques de récupération. Un score de sévérité nouvelle est proposée pour optimiser l’évaluation clinique initiale pour la maladie de décompression de la moelle épinière.

Fin de citation.

 

Cette étude me surprend à plusieurs niveaux : ce résumé est court, très court et c’est étonnant pour une étude médicale qui ont l’habitude d’être longue avec force détails et résumés. En général de 20, 50 à 100 pages ! pour une thèse

Comme je l’ai dit auparavant, les conclusions de cet étude sur les traitements d’accidents médulaires en plongée loisir, me laissent perplexe et vont à l’encontre de ce que je sais et ce qu’on ma appris. Deux choses me suprennent, pas de différence entre les différentes methodes de recompression, et pas de variation significative suivant la rapidité de la recompression après l’accident ? J’ai donc contacté le Docteur Delafosse co-signataire de cette étude afin de lui demander des éclaicissements, et si il y avait d’autres élément de l’étude qui ne sont pas portée à notre connaissance ? ❓
Et il semble bien que OUI et pas des moindres !! 😯

On va rentrer ici un peu plus dans la technique.

Cet article est le résultat d’une rencontre de Medsubhyp en 2008 à Marseille (INPP). Les centres volontaires devaient apporter leurs accidents médullaires purs avec les délais, les symptômes, les traitements et l’existence de séquelles ou non à un mois. Le Docteur Delafosse présentait présentait le cas des patients ayant reçu l’ensemble du traitement à Lyon, (deux tables de 8 heures à 50 mètres en oxygène pur et mélanges héliox, deux USN6, puis des consolidations) sans aucune séquelle à un mois, et quatre patients traités initialement ailleurs puis secondairement à Lyon avec les tables lourdes : une ou deux paresthésies à un mois. Le Docteur Delafosse a eu la désagréable surprise de voir dans la première mouture que des patients traités par D50 avaient eu des séquelles à un mois : cela venait d’un autre centre, lequel n’ayant pas d’héliox recomprimait au nitrox !!, ce qui pour lui change un peu la donne sur les gradients d’azote. L’auteur « principal » de l’article voulait simplifier et distinguer uniquement tables à l’oxygène (courtes et USN6) et tables longues et profondes aux mélanges, quelque soient ces mélanges. De plus, l’absence de séquelle est rapportée à la première table et non au traitement entier. Ce qui veut dire qu’un patient initialement traité à XXXX avec une table de 90 minutes à 15 mètres et qui récupère secondairement à Lyon avec des tables profondes et longues pendant une semaine, voit le succès attribué à la table initiale de 15 mètres. D’où la conclusion rapide qu’il n’y a pas de différence entre les deux types de tables. Après de multiples « explications » et la menace du Docteur Delafosse de se retirer de l’article, il a pu obtenir quelques aménagements incomplets.

Pour ce qui est du délai de recompression, le Docteur Delafosse en reste à la notion qu’il faut recomprimer le plus vite possible. Cependant, entre une compression rapide de 90 minutes à 15 mètres en oxygène, ou bien une compression un peu plus tardive de 8 heures avec incursion à 50 mètres, cela se discute. L’idéal serait une compression rapide de 8 heures avec incursion à 50 mètres. Nous avions exposé à une réunion de Medsubhyp en 2005 nos résultats avec environ 100 plongeurs traités avant le délai d’un jour et une centaine traités au dela du délai d’un jour (médiane 3, 5 jours). La seule séquelle sévère définitive (paraplégie) est dans le groupe traité sans délai et le taux global de séquelles minimes à un mois est de 6% pour le délai court et de 10% pour le délai plus long (de mémoire). Ceci est loin des résultats des autres équipes, tant en France que ce que publie le DAN.
Dans l’article qui est mentionné, la partie symptomatologie reste intéressante et nombreux étaient les médecins à vouloir en rester là dans la mesure où la méthodologie d’analyse centrant l’absence de séquelles uniquement sur la première table et non sur le traitement complet biaisait totalement la conclusion. Il n’y a donc pas d’intérêt à lire la partie traitement.

Je suis donc rassuré !!

On ne m’a pas menti, Merci docteur pour ces précisions fondementales.
Si j’en reviens à cet article donc, en conclusion il ne faut pas prendre pour argent comptant ce que l’on lit et approfondir.

« Errare humanum est, perseverare diabolicum »
/ Caisson Hyperbare de Lyon
/ Accident de Marcel Fondacci

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Les futurs recycleurs Megalodon de Innerspace

Le futurs recycleurs Megalodon

Les futurs recycleurs Megalodon de Innerspace

Yannig tout juste rentré du mexique vient de nous informer des dernières nouveauté de Chez ISC, sur les futurs recycleurs Megalodon avant de retourner plonger dans ses merveilleuses cénotes.

 

innerspace recycleur megalodon rebreather

Le recycleur megalodon

Le pauvre Yannig n’a pas le temps de descendre de son avion que je lui saute dessus et le presse de question. les nouvelles sont fraîches et proviennent directement de chez Innerspace. Les nouveaux Megalodon pourront si on le souhaite, en option, à partir de maintenant être équipés à partir de 2 primaires au lieu d’un primaire et d’un secondaire. Les 2 seront toujours complètement indépendants: 2 électroniques alimentées chacune indépendamment l’une de l’autre se partageant la lecture de 3 cellules communes.

Ce système sur le Megalodon a été développé à la demande des plongeurs profonds évoluant à saturation et notamment de la marine américaine de manière à ne pas avoir besoin d’injecter l’oxy manuellement en cas de défaillance du solénoïde à grande profondeur car comme chacun sait, en cas par exemple de récupération de sous marin. Le faux poumons oxy sur le Meg est situé côté inspiratoire Donc avec ce système si problème avec le 1er solénoïde, on passe sur le 2ème via le second primaire et on évitera ainsi d’avoir à injecter l’oxy manuellement et donc les pics toujours possible d’O².
recycleur rebreather pathfinder innerspace

Le recycleur Pathfinder de chez Innerspace

Innerspace lance officiellement ses 2 petits derniers : Les Predator & Pathfinder seront maintenant commercialisés à partir de janvier 2011 au tarif de 5.500 USD. Les 2 seront équipés pour recevoir des cartouches Extand Air.

Maintenant les Infos que tout le monde attend…..depuis des années ! lol
Dixit de la propre bouche de Yannig et écrit par lui ! Le Meg a passé les tests pour la nouvelle norme CE qui devait-être adoptée courant 2010 avec succès et aurait dû être certifié à cette occasion si seulement au dernier moment… La norme n’avait pas été remise en question d’après ce que j’en sais et donc non-ratifiée Une nouvelle réunion de la commission doit intervenir fin 2010 ou début 2011 pour essayer de faire adopter cette norme toujours d’après ce que j’en sais. Si elle est adoptée, alors le Megalodon sera CE. Si elle n’est pas adoptée, ISC compte demander à ce que le Meg soit certifié CE selon l’ancienne norme de 2003 à compter de février 2011. Cette situation ne pouvant plus durer (dixit Leon & Jerry)
Mais mon Yannig c’est un beau scoop çà ??

Je sais pas si c’est un scoop mais ce que je dis proviens de la bouche de Leon himself ! Ils jugent que la situation est ridicule, qu’elle ne soit pas certifiée alors que selon eux leur machine répond en tous points à la norme, et sont donc en train de s’en occuper afin de résoudre ce problème

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Caisson étanche 200 m caméra Gopro 2

Caisson étanche 200 mètres Camera Gopro2

Caisson étanche 200 m caméra Gopro 2

Devant le succès de notre caisson étanche pour notre caméra Gopro, conçu par Captain et fabriqué pour résister à nos plongées extrèmes, en eau froide, chaude et aussi souterraine, nous avons décidé de le commercialiser.

Achat camera Gopro2 d’occasion

Caisson étanche d'origine de la Caméra GoPro HD
Caisson étanche d’origine de la Caméra GoPro HD

On a été quelques un à s’équiper de camera Gopro Hd, pour sa petitesse, son faible prix et sa bonne qualité d’image. Mais voilà elle est livrée de série avec un caisson étanche à « seulement 65M » ce qui n’était pas suffisant pour nous.
Caisson étanche d’origine de la Caméra GoPro HD

Caisson Gopro HD étanche 65m
Nous planifions une plongée très profonde à 200 m et je voulais être sur de l’étanchéité du caisson.

Celui ci a donc passé les tests en chambre et en réel à 203m.

caisson étanche gopro waterproof housing

caisson étanche waterproof housing for gopro camera

Pour résister à ces pressions à de telles profondeurs, nous avons fait le choix de ne pas avoir de boutons de commande.

De plus la lentille est plate ce qui évite ainsi le principal défaut de la lentille bombée du caisson d’origine qui déforme l’image.

Le caisson est fabriqué en delrin et la lentille en PMMA et les inserts en Inox 316L.

Il faut mettre la camera en route puis fermer le caisson, la camera Gopro HD va automatiquement enregistrer la video en fichiers MP4 de 3.6 Go, ainsi une video de 10 Go sera découpée en 4 fichiers.

Vu la demande, nous avons décidés de vendre ce caisson, conçu testé et réalisé par des plongeurs.

Prix 170 € + port

Cliquez sur le lien pour :

Cliquez pour plus d’info sur le caisson spécial 200 m

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Accident de Plongée Marcel Fondacci

Accident de plongée d’un moniteur en 2006

Il est déjà très rare de trouver un plongeur qui accepte « d’avouer » son accident de plongée,( ADD ) et quand il s’agit d’un moniteur Brevet d’état on se doit d’écouter son expérience. Celle-ci, racontée calmement sans animosité force le respect : analyse des problèmes et dysfonctionnements sur une plongée à risque et les problèmes d’une mauvaise gestion de l’accident par les secours. L’accident de plongée de Marcel Fondacci a eu lieu en 2006, il a attendu 2010 pour en parler….calmement.

Nous n’aimons pas parler des accidents de plongée des autres et porter à polémique. Mais j’ai pu m’entretenir avec Marcel Fondacci et échanger avec lui.

 

Marcel Fondacci avant son accident de plongée
Marcel Fondacci avant son accident de plongée

Ci-après le texte rédigé par Marcel Fondacci sur son acident de plongée :

AU SECOURS !

Agay, le 6 septembre 2006…

La journée est magnifique, un ciel sans nuages, pas une ride ne déforme la surface de l’eau transparente, quel bonheur ! En ce début septembre les vacances sont terminées, les touristes sont repartis, le calme de l’arrière-saison se met doucement en place.
Jean-Marc, mon ami et complice de toujours, aurait dit : « c’est trop calme, ça ne me dit rien qui vaille…. », et nous en aurions ri ensemble, comme d’hab’.
Aujourd’hui, je plonge avec mon fils, la dernière plongée de l’année.

La « Bulle » dans la pointe du Dramont, le « Sol e Mar » dans l’Ile d’Or… Quelques dizaines de mètres plus bas le « Totto va bene » nous attend. Ce superbe rocher que j’ai découvert il y a presque 30 ans tire son nom d’une mauvaise interprétation de « tout va bien » que Giuseppe, ami plongeur italien, m’avait crié de loin depuis son zod’.

Nous jetons l’ancre qui descend, descend, descend encore puis s’arrête… et nous nous préparons tranquillement avant de basculer dans une eau limpide à 26° …
Nous nous glissons longuement le long du mouillage, la plongée est profonde, la tête du caillou est vers 60 mètres mais l’ancre a raté sa cible de quelques mètres, elle est au sable, un peu plus bas. Nous y allons, juste le temps d’y accrocher le parachute qui nous aidera à la remonter tout à l’heure. 77 mètres à l’ancre, 3 minutes descente comprise, le mousqueton est en place, nous remontons à 60 mètres faire encore une fois le tour de ce magnifique bout de rocher. Tiens, aujourd’hui un chapon a remplacé la mostelle qui nous attend d’habitude dans le trou au sommet du caillou…

Mais le temps passe vite… 12 minutes à l’Aladin et nous remontons déjà… nous n’avons pas envie de passer des heures dans d’interminables paliers. 4, 6, 14… ça reste raisonnable… Nous arrivons à 9 mètres, l’amie de mon fils plonge du bateau et de la surface nous fait quelques signes amicaux. Les minutes passent tranquillement.
Au dernier palier, à 3 mètres, j’ai un peu froid… je demande à mon fils s’il a froid lui aussi, non… bof, ça arrive parfois ! Les minutes s’écoulent encore, je ne me sens décidément pas très à l’aise, le froid me gêne de plus en plus, je suis impatient d’en terminer et de voir enfin le « 99 » sur mon ordi. Ca y est, le voilà, pas trop tôt !

Je remonte tranquillement en surface et d’un coup de palme essaie de rejoindre le bateau… mais, sous un magnifique soleil, un temps splendide, MES JAMBES NE BOUGENT PLUS, MES BRAS NE M’OBEISSENT PLUS, JE SUIS COMPLETEMENT PARALYSE… il est 13 h 15 le 6 septembre, j’appelle à l’aide « Laurent, j’ai un problème ! », le cauchemar vient de commencer…

Les secours s’organisent autour de l’accidenté

Ca s’agite autour de moi, mon fils me déséquipe dans l’eau, il hurle des ordres à son amie, je ne sais plus exactement ce qui se passe, je plonge dans une semi-inconscience… Me voilà à présent allongé au fond du bateau… j’entends Laurent crier « donne-lui de l’aspirine ! », puis téléphoner aux secours en réclamant un hélico, je l’entends dire « je coupe le mouillage ! »… et je sens le bateau se mettre en route à grande vitesse vers le port d’Agay. La balise des 300 mètres a dû virer au rouge !
Nous arrivons au port… un curieux, ayant vu l’ambulance du SAMU, bloque l’accès au quai avec son bateau, « Dégagez, dégagez ! » hurle mon fils… les choses s’accélèrent, je ne les comprends pas toutes, mon esprit saute des passages, je vois des pompiers monter sur le bateau pour m’extraire, ils me mettent sur un brancard, je ferme les yeux, ma force s’en va… ils me transportent jusqu’à l’ambulance. Alors que je vais rentrer dans l’ambulance, une voix « Marcel, Marcel, regarde-moi, c’est Danielle, c’est Danielle ! », une voix pleine d’émotion qui me sort de ma torpeur. J’ouvre les yeux, à peine le temps de voir le visage de cette amie qui se gravera à jamais dans mon esprit et que je reverrai pendant de longues nuits après mon accident.

Et j’entre dans l’ambulance : immédiatement perf et oxygène, les minutes passent.

A la mise sous oxygène les sensations reviennent dans les membres

Ca revient ! Mes jambes et bras bougent à nouveau, je me mets à penser que, finalement, ce n’est peut-être pas si grave.
Un médecin entre dans l’ambulance, me dit sans ménagements que plonger si profond, ce n’est pas prudent, qu’il faut plonger aux mélanges (!)… je lui demande qu’on me fasse boire, il refuse sans discussion, je lui dis que l’eau est conseillée en cas d’accident de plongée, que je sais ce que je dis, que je suis moniteur…
« et moi, je suis médecin du SAMU, et je dis pas d’eau ! » fut sa dernière phrase en sortant de l’ambulance. J’appris par la suite que ce même médecin avait également été agressif envers mon fils, faisant fi de son évident état de stress et d’inquiétude.
Nous attendons l’hélico, ça va mieux, je fais un signe à mon fils par la portière entr’ouverte, ça va, ne t’inquiète pas, on se sourit.
Je me laisse aller… puis le bruit de l’hélico, on vient me chercher, on me transfère sur le brancard, on change ma source d’oxygène pour utiliser celle du nouveau moyen de transport, ça va vite, me voilà à l’intérieur. On me sangle pour éviter toute chute, une infirmière me dit « si vous avez un problème, nous sommes là, faites-nous signe, nous interviendrons. », et nous décollons.

Hélitreuillage lors d'un accident de plongée
Hélitreuillage lors d’un accident de plongée

Plus de débit d’oxy dans l’helico ! Les jambes ne répondent plus

Presque tout de suite, je me rends compte qu’il m’est difficile de respirer, qu’il n’y a pas assez de débit, que je force pour inspirer, je ne me sens pas bien du tout. Je le signale à l’infirmier qui me fait face, il me regarde et, désignant le casque antibruit qu’il a sur les oreilles, m’indique qu’il ne peut pas entendre et que nous allons continuer vers l’hôpital, il tourne la tête et ne me regarde plus. Je l’appellerai ainsi à l’aide cinq ou six fois pendant le trajet, j’aurai toujours la même réponse ! Je le vois profiter de la balade et admirer le paysage… moi je sens mes jambes s’engourdir à nouveau. J’appris par la suite qu’on ne peut avoir d’oxygène normo bar sans insufflateur (ambu) pour jouer le rôle de tampon lors de l’inspiration, je n’ai qu’un petit masque facial depuis ma prise en charge par l’hélico. A quelle altitude sommes-nous ? Mes pensées s’entrechoquent… Qu’est-ce qui m’arrive ?

A l’hopital on enlève l’oxygène vital au plongeur accidenté !

Vingt minutes plus tard, nous nous posons. Nous sommes à Toulon. On me transfère sur un nouveau brancard, celui de l’hôpital sur lequel il n’y a pas d’oxygène, l’hélico est reparti avec sa bouteille. Les couloirs de l’hôpital défilent… un brancardier demande « on l’emmène au caisson ? », son collègue lui répond « non, aux urgences. ».
Je suis à présent dans un couloir des urgences, j’attends… toujours pas d’oxy, je ne sais pas estimer le temps qui passe mais c’est long… jusqu’à ce qu’une infirmière passe par là et dise « mais il n’a rien à faire là, il faut l’emmener au caisson ! », je suis transporté au service hyperbare, je ne bouge plus du tout…

Dans le service, personne, à part une secrétaire. Alors que je sens mes forces m’abandonner, elle se plante devant moi et d’un oeil sombre m’apostrophe « est-ce qu’au moins vous vous rendez compte de ce que vous avez ? C’est un accident médullaire, Monsieur, c’est très grave ! Vous comprenez, Monsieur ? » et elle insiste encore avant de s’asseoir à son bureau, apaisée. Mon état, sa gravité, bien sûr que je mesure !
Depuis son bureau, elle me demande mon nom, mon adresse, insipide questionnaire administratif, avant de me demander mes paramètres de plongée, profondeur, durée, paliers… Quand je lui annonce 4, 6, 14, elle me demande « combien de minutes à 14 mètres ? », je deviens fou, elle n’y connait rien. Apercevant mon Aladin sur le bureau, je luis dis de regarder ça sur l’ordi, elle me répond qu’elle ne sait pas comment ça marche ! Je lui dis de mouiller ses doigts et de les appliquer sur les contacts, elle plaisante en demandant s’il ne faut pas utiliser de l’eau salée… je n’ai plus aucune forme d’humour décidément, ça ne m’amuse pas du tout.

Le personnel de l’hôpital non formé aux accidents de plongée

Et le temps passe…
Un infirmier arrive, on attend le médecin, qui finit par arriver un peu après. Et, alors que la priorité est la recompression, il m’inflige des tests complets, « pique-touche » puis « chaud-froid » sur tout le corps. Je lui dis dès le début que je ne sens rien nulle part, qu’importe, il ira jusqu’au dernier test au bout des doigts de pied, un par un. Le caisson est libre pourtant, juste à côté de moi, je le regarde fixement. L’infirmier tente de placer une sonde urinaire, il n’y arrive pas, le médecin l’engueule en lui disant qu’on avait assez perdu de temps comme ça, qu’il allait le faire lui-même.
Je lui dis « si je dois rester comme ça, appuyez sur le bouton, faites quelque chose, je ne veux pas… », « on n’a pas le droit… » répond-il, « alors laissez-moi la possibilité de le faire… », dialogue surréaliste, il y a quelques heures à peine, je plongeais dans l’eau limpide de cette Méditerranée que j’aime tant !

Marcel rentre dans le caisson plus de trois heures après la déclaration de son accident de plongée

Et j’entre enfin dans le caisson, plus de trois heures après ma sortie de l’eau.
Dans le caisson le médecin m’explique qu’à ma sortie, dans cinq heures, on saura où on en est et que ce sera le point-zéro de ma récupération, que ça ne pourrait ensuite que s’améliorer.
Tables de recompression utilisées, les COMEX 18 (2,8 ATA). J’appris ultérieurement que les spécialistes s’accordent à dire qu’un accident de plongée de type neurologique grave (type II) doit être traité au minimum avec des COMEX 30 (4 ATA).

A la sortie du Caisson Marcel n’a rien récupéré de son accident de plongée

Quand je sors du caisson, il est 21h30, je n’ai rien récupéré.
Pendant les heures qui suivent, contrairement à ce qui m’a été dit, ça s’aggrave, je sens un engourdissement qui monte jusqu’à ma poitrine, je vais y rester, j’en suis sûr à présent… ça vaut mieux finalement, je ne me vois pas finir comme ça, je n’ai pas peur, je suis prêt. J’appelle mon fils pour le lui dire et régler les derniers détails.
Mes premières nuits sont insupportables mais je survis. La journée, d’inutiles séances de caisson à 15 mètres ne m’apportent rien… je suis avec des personnes ayant des pathologies moins sévères (c’est sûrement plus simple à gérer que des séances spécifiques individuelles). Puis vint la rééducation…

Une série d’erreurs et d’incompétences amène à la paralysie permanente

Aujourd’hui, quatre ans après, après avoir survécu au pire, je suis dans un fauteuil, tétraparétique. Je bouge mes bras et marche difficilement sur 100 à 200m avec des béquilles.
Je n’épiloguerai pas sur les conséquences personnelles, familiales et bien sûr physiques et psychiques que cette situation a engendrées. L’oubli dans lequel on tombe aux yeux de ceux que l’on croyait être des amis et leur absence sont parmi les choses les plus difficiles à accepter. Heureusement, de nouvelles amitiés se tissent et l’aide non démentie des plus fidèles amis est précieuse, indispensable.

Cas typique d’un accident de plongée et sa prise en charge

Rien de tel qu’une vidéo pour mieux comprendre le cas d’un accident de plongée.

Pourquoi ai-je écrit cela sur mon accident de plongée ?

Ecrire n’a pas été facile, j’ai puisé loin dans mes ressources pour le faire, c’est douloureux.
Je certifie la stricte exactitude des faits relatés, je n’ai ni menti, ni exagéré.

Je remercie ceux qui, lors de cette terrible journée, m’ont apporté leur aide. Mon fils Laurent tout d’abord mais aussi ceux (pompiers ou SAMU) qui étaient déjà là lors de notre arrivée au port, m’ont sorti du bateau et apporté les premiers secours avec rapidité et efficacité, le personnel infirmier et aide-soignant lors des journées qui suivirent. Souvenir ému de cette main qui, silencieusement, se posa sur mon épaule un jour que je pleurais, seul dans ma chambre d’hôpital…

Au-delà de mon cas personnel, je veux vous dire que ça peut vous arriver, soyez prudents… et vigilants. Je n’ai pas analysé dans ce texte les causes de l’accident, mais il est évident que les conditions dans lesquelles mon accident a été géré, a laissé un doute légitime puis la colère dans mon esprit quant à la compétence et l’information (ou la formation) des personnels médicaux en charge des secours d’urgence.
Pour éviter que cela n’arrive à d’autres, j’ai essayé de mettre en lumière les différentes erreurs commises, les dysfonctionnements et les informations dont nous, plongeurs, devrions disposer afin d’être secourus efficacement. S’y ajoutent quelques suggestions.

 Je pense que la Fédération Française d’Etudes et de Sports Sous-Marins qui a fait beaucoup d’efforts pour former les plongeurs aux gestes de secourisme devrait à présent avoir une action en direction des personnels médicaux en charge des accidents de plongée. Je propose également qu’elle informe ses adhérents de tout l’aspect « secours » et « traitement médical » au lieu de s’arrêter à l’arrivée des secours. C’est important. Informer le personnel médical de ce que nous apprenons, le B-A-BA du secourisme. En particulier, la nécessité de rassurer la personne en détresse.

 En cas d’accident, toujours emmener avec soi un proche qui saura activer l’efficacité des secours, l’accidenté n’en a pas la force (plutôt quelqu’un qui saura se faire entendre). Ne partez jamais seul ! Dans mon cas, la non-assistance dans l’hélico, l’absence d’oxygène à l’hôpital, mon séjour inutile aux urgences, et autres… auraient pu être évités.

 Mon fils aurait dû être emmené avec moi, il avait fait la même plongée avec les mêmes paramètres et aurait pu, lui-aussi, développer ultérieurement un ADD (accident de plongée), on l’a laissé partir. La palanquée doit faire partie du traitement de l’accident.

Les centres hyperbares ne sont pas équivalents, ils sont plus ou moins bons, informez-vous lors de vos séjours sur leurs compétences ou réputations respectives. Si l’accident arrive, renseignez-vous auprès d’autres centres hyperbares, sur la pertinence et la validité des traitements effectués. Le caisson hyperbare de l’Hôpital Edouard Herriot à Lyon est excellent, il fait des miracles (Docteur Delafosse et recompressions hélium-oxygène à 50m)… un transfert rapide n’est peut-être pas à exclure.

 L’hélico est-il vraiment plus rapide qu’une ambulance ? Le temps de transfert est court mais il faut attendre qu’il arrive sur site.

 La modification de la législation sur l’oxygène et ses contraintes oblige à la location de matériel. Elle n’est pas adaptée à la plongée de loisirs hors-club pour de courtes périodes. Beaucoup de plongeurs individuels n’en ont plus à bord…

 Il faut absolument éviter de rajouter au poids du traumatisme que l’on vit, les reproches, les remarques désobligeantes, les propos inutiles et blessants pour se focaliser sur l’efficacité et la rapidité des traitements, y ajouter un côté humain.

C’était pourtant une belle journée…

Marcel FONDACCI – Novembre 2010
BEES 1 – 13930364

Transmettez ce document à vos amis, à votre club, à tous ceux qui pourraient un jour être concernés.
N’hésitez pas à m’envoyer vos remarques, suggestions ou questions à Marcel Fondacci Copie de ce document a été envoyée à la FFESSM, aux clubs, à mes amis plongeurs, aux organismes concernés et à différentes revues de plongée (OCEAN, SUBAQUA, PLONGEE-MAG, Plongeur.com). J’ignore la suite qu’ils y donneront…

ANNEXES pour la compréhension de cet article :

Profil de la Comex 30 :

Le profil de la Comex 30 est utilisé dans des cas plus sévères lorsque l’état du plongeur accidenté continue toujours à se dégrader à 18 mètres d’eau de mer après avoir commencé avec le profil de l’US Navy TT6. Dans ce cas il n’y a pas d’autre choix que de descendre à la profondeur où les symptômes se stabilisent pour éviter toute aggravation. Pour ce faire, il sera nécessaire de changer la mixture de gaz introduite dans le masque du plongeur de l’oxygène pur à un mélange nitrox (50/50) mais l’idéal restant un mélange héliox (hélium/oxygène 50/50). Ce changement sera effectué à 18 mètres d’eau de mer et vise à limiter les risques de toxicité à l’oxygène. D’autres précautions vont être nécessaires relatives au personnel de caisson (attendant) qui sera exposé à la narcose en respirant l’air ambiant du caisson à une profondeur de 30 mètres d’eau de mer. Le deuxième cas dans lequel ce type de traitement peut être bénéfique est lorsqu’un plongeur accidenté peut être traité très tôt après l’apparition des premiers symptômes (quelques heures). A ce moment là, un accroissement de la pression peut s’avérer bénéfique. Le profil exposé ci-dessous est celui de la Comex 30 modifiée qui une fois à 18 mètres d’eau de mer, permet de se baser sur un profil bien connu des opérateurs de caissons qui est l’US Navy TT6.

Voir aussi http://www.ivf.co.il/CX-30.pdf

Une correction du Docteur Bertrand Delafosse :

« Une petite correction pour ce qui est de l’utilisation du nitrox pour les tables plus profondes que 18 mètres. Si vous calculez le gradient d’azote de la bulle vers le sang en partant du fait que la bulle va rapidement être constituée essentiellement d’azote du fait de la consommation d’oxygène (on va dire 90% d’azote par exemple) :
– en cas d’utilisation d’une table américaine type USN6 à 18 mètres en oxygène pur, la pN2 du sang est rapidement proche de 0, alors que la pN2 bulle devient 0,90 x 2,8 = 2.52, soit un gradient de 2,52 atmosphères ;
– table Cx30 oxygène – hélium 50-50 : la pN2 sang est de 0, la pN2 bulle est de 0,90 x 4 = 3,6 atmosphères, soit un gradient de 3,6 atmosphères ;
– table Cx30 avec nitrox 50 : la pN2 sang est de 4 x 0,5 = 2 atmosphères ; la pN2 bulle est de 0,90 x 4 = 3,6 atmosphères. Le gradient d’azote bulle-sang s’effondre alors à 3,6 – 2 = 1,6 atmosphères, soit moins qu’en table américaine.
Telle que présentée dans les recommandations du ministère du travail pour les scaphandriers, la table Cx30 est uniquement utilisée avec de l’héliox 50.
La table à 50 mètres que j’utilise permet un gradient d’azote de 6 x 0,9 = 4,5 atmosphères.
Donc, en pratique, il faut faire disparaître l’utilisation du nitrox dans les tables thérapeutiques au delà de 18 mètres.
Je vous adresse mon affectueux souvenir et reste à votre disposition en cas de besoin.
Bertrand Delafosse »

Ce témoignage est poignant et malheureusement enrichissant. Je ne souhaite pas avec ce post avoir une critique négative mais plutôt positive et constructive, car nous prônons la plongée aux mélanges, gage de confort et de sécurité.

On ne descend pas à 60 mètres à l’air !! et encore moins à 77 mètres surtout quand ce n’était pas prévu au départ ! Je sais bien que cette remarque va faire rire les vieux de la vieille, les irascibles fédéraux, ou autre cadre de la FFESSM qui continue de produire des tables à l’air jusque 66 mètres, et à faire faire des exercices à 50m à l’air pour passer le MF2, et qui ignorent les règles de sécurité élémentaire modernes, la plongée au Trimix et les enseignements des agences professionnelles de plongée. Une plongée comme celle de Marcel, avec un conservatisme minimal donne :

Desc à 60m (2) Air 30m/min Descente.
Desc à 77m (2) Air 40m/min Descente.
Niveau 77m 0:35 (3) Air 1,77 ppO2, 77m ead
Rem. à 60m (8) Air -3m/min Remontée.
Niveau 60m 12:00 (20) Air 1,43 ppO2, 60m ead
Rem. à 18m (34) Air -3m/min Remontée.
Palier à 15m 3:20 (38) Air 0,51 ppO2, 15m ead
Palier à 12m 4:00 (42) Air 0,45 ppO2, 12m ead
Palier à 9m 5:00 (47) Air 0,39 ppO2, 9m ead
Palier à 6m 6:00 (53) Air 0,33 ppO2, 6m ead
Palier à 3m 11:00 (64) Air 0,27 ppO2, 3m ead
Surface (65) Air -3m/min Remontée. Donc une sortie en 65 minutes

On voit ici la PPO2 de 1,77 à 77m, ce qui est dangereux pour le système nerveux. Dans tout les cas une plongée comme celle-ci se planifie avec une déco et des gaz de déco, avec Nitrox et/ou O2 à partir de 6 mètres. Dans tous les cas On ne dépasse pas 40-45 mètres à l’air ! On doit plonger au trimix qui comporte de l’hélium qui remplace l’azote beaucoup trop dangereux.

Voilà ce que nous aurions fait :

Desc à 60m (2) Trimix 18/40 30m/min Descente.
Desc à 77m (2) Trimix 18/40 40m/min Descente.
Niveau 77m 0:35 (3) Trimix 18/40 1,52 ppO2, 36m ead, 42m end
Rem. à 60m (8) Trimix 18/40 -3m/min Remontée.
Niveau 60m 12:00 (20) Trimix 18/40 1,22 ppO2, 27m ead, 32m end
Rem. à 21m (33) Trimix 18/40 -3m/min Remontée.
Rem. à 9m (37) Nitrox 50 -3m/min Remontée.
Palier à 9m 4:20 (42) Nitrox 50 0,94 ppO2, 2m ead
Palier à 6m 4:00 (46) Oxygen 1,58 ppO2, 0m ead
Palier à 3m 6:00 (52) Oxygen 1,29 ppO2, 0m ead
Surface (53) Oxygen -3m/min Remontée.

Ce sont les bulles d’azote qui produisent surtout les ADD ( accident de plongée), il faut donc enrichir le mélange le plus rapidement possible afin d’ouvrir la fenêtre oxygène le plus tôt possible pour déssaturer les tissus en azote. On remarque sur cet exemple la différence sur les paliers, en utilisant un nitrox 50% à partir de 21m et de l’O2 à partir de 6 m, on gagne 12′ sur la déco.

Ne pas plonger avec des ordinateurs de plongée inadaptés

De plus, dans l’exemple de Marcel il utilisait un ordinateur de plongée Aladin, reste à savoir de quelle année ? Afin de connaître le modèle de décompression utilisé, en fonction des années certains était très peu conservateur. Marcel m’a confirmé être sorti en 42 minutes ! Soit 23 minutes de moins que notre modèle de décompression à l’air. Nous ne sommes pas égaux face à la décompression : de deux plongeurs ayant exactement le même profil de plongée et les même gaz, un pourra faire un ADD ( accident de plongée ) pendant que l’autre sortira bien, on la encore constaté très récemment.

Il y a plusieurs types d’accident de décompression ADD ( je ne les listerai pas tous ici ) :

  • Le bent c’est une bulle d’azote qui se coince dans un muscle, un tendon, une articulation et le gras ! Picotement, douleur , impression de tendinite, voir blocage.
  • Le vestibulaire : une micro bulle qui se coince dans l’oreille interne, il peut s’agir aussi d’hélium, la vision se trouble, tout se met « à tourner », puis s’en suivent des vomissements. C’est plus grave.
  • Le médullaire : une bulle qui se coince dans la colonne vertébrale, la bulle écrase la moelle épinière et provoque la paralysie partielle ou totale et voir permanente, en fonction de la lésion.

A la lecture du récit, jusqu’à l’ambulance, l’organisation des secours a très bien fonctionné, aspirine, boire de l’eau, au minimum 1 litre immédiatement, et sous oxy.

« Un médecin entre dans l’ambulance, me dit sans ménagements que plonger si profond, ce n’est pas prudent, qu’il faut plonger aux mélanges (!)… je lui demande qu’on me fasse boire, il refuse sans discussion, je lui dis que l’eau est conseillée en cas d’accident de plongée, que je sais ce que je dis, que je suis moniteur… « et moi, je suis médecin du SAMU, et je dis pas d’eau ! » fut sa dernière phrase en sortant de l’ambulance. J’appris par la suite que ce même médecin avait également été agressif envers mon fils, faisant fi de son évident état de stress et d’inquiétude. » c’est typique des urgentistes ! Ils ne connaissent rien aux accident de plongée, il traite l’accidenté comme un patient normal, ils appliquent le principe de précaution, on ingère rien..pas d’eau pas d’aspirine..grave erreur.
Ils n’ont pas été formés pour !

Un accident de plongée se traite toujours de la même manière quand il est conscient : 240 mg d’aspirine et 1 ou 2 litres d’eau. On le couche, couverture et oxygène à 15ml/min.

Un autre exemple dernièrement encore, sur une plongée à Vouglan, en sortant de l’eau, un plongeur, a développé un accident de plongée, un vestibulaire, il est tombé par terre, la tête qui tourne avec des vomissements. Les pompiers sont arrivés très rapidement avec le VSAB et sont restés sur place pendant 2 h, de 12h à 14h, sous les instructions du médecin régulateur, puis fut enfin évacué par la route jusqu’au caisson de Besançon. Il est rentré au caisson à 19h le soir ! Pas étonnant quand on connait Vouglan, perdu au milieu des montagnes. Il aurait fallut l’évacuer par hélicoptère, pour gagner du temps, précieux temps. Il a du être soigné tout les jours pendant 1 semaine.

On a pu l’apprendre aux dépends des plongeurs, il y a des caissons à « éviter », comme dans toute profession, il y a des médecins hyperbare plus compétant que d’autre, plus formés. En fonction de chaque de tel ou tel type d’accident de plongée on utilise telle ou telle table de recompressions. Il y a plusieurs type de table : US marine et Comex. Pour ce qui est de la Comex, ses tables CX 30, CX 50 sont basées sur une recompressions à l’heliox, afin de supprimer l’azote et ses bulles. Et on ne recomprime pas à 30 m un accidenté à 77 m. Le Docteur Delafosse du Caisson de Lyon est au plus haut niveau de ces techniques. Il ne faut pas hésiter à appeler son service en cas de doute, ils peuvent prendre le main et se mettre en rapport avec les secours. Le caisson Hyperbare de Perpignan serait aussi le plus performant autour du département du Lot.

Marcel montre du doigt la cascade de problème et disfonctionnement qui l’on mené à être en fauteuil roulant aujourd’hui. Dans le cas d’un accident de plongée, ADD, il est urgent de faire rentrer l’accidenté le plus vite possible au caisson hyperbare. Il est donc primordiale que les plongeurs et toute la chaine des secours soit formée.

Quand on sait que la FFESSM demande à ses aspirant MF2 de plonger à 50 mètres à l’air !

Tant que l’organisme délégataire en France sera la FFESSM, une association non professionnelle, de clubs associatifs et qui refuse de se mettre en conformité avec les règles et lois Européennes, la situation ne progressera pas. Elle s’empire même.