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Embolie gazeuse artérielle paradoxale

Embolie gazeuse artérielle paradoxale (c) CHU Lyon

Embolie gazeuse arterielle paradoxale

Suite au décès de Volkart Spahr par embolie gazeuse artérielle paradoxale, j’ai voulu en savoir plus je ne connaissait pas le terme « embolie gazeuse artérielle paradoxale » je ne connaissait que l’embolie pulmonaire.

Volky est décédé d’une embolie gazeuse artérielle paradoxale à la sortie d’une banale plongée normale…..Nous sommes peu de chose….pas grand chose et personne n’est à l’abris de rien….

Je n’aime pas ne pas savoir ou ne pas comprendre…je me suis fendu d’une explication auprès de mon « Master es hyperbarie ». Le Dr Bertrand Delafosse.

 

Embolie gazeuse artérielle paradoxale

Il est décédé d’après ce que je sais d’une embolie gazeuse artérielle paradoxale ou paradoxical air (gas) embolism.
« Avant les débuts de la plongée loisir, ce terme était employé pour les « vraies » embolies gazeuses dites médico-chirurgicales : soit injection d’air dans une perfusion ou au cours d’un geste chirurgical par exemple. En cas de décès et d’autopsie, on retrouvait de l’air dans les vaisseaux du cerveau et souvent dans les artères coronaires.

L’air est rentré dans le système veineux à basse pression et se retrouve dans le système artériel à haute pression, ce qui est paradoxal, d’où son nom.
Il fallait donc essayer de comprendre par où passait l’air. La présence d’un foramen ovale perméable peut expliquer le phénomène, mais que pour les individus qui en sont porteurs, soit environ 30% de la population.

Pour les 70% restant, il fallait chercher une autre explication : il y a forcément un shunt, mais où ?

Il y a eu divers travaux à peu près inconnus des médecins de plongée dont ceux de Niden et Aviado en 1957 qui ont injecté en intra veineux à des chiens, des billes de 60 à 420 µm de diamètre alors que le « filtre » pulmonaire est de 10 µm. Les billes qui auraient dû être arrêtées par le « filtre » pulmonaire à en croire certains médecins, se retrouvaient au niveau du coeur gauche après un passage transpulmonaire qui pouvait être suivi par radioscopie. »

Embolie gazeuse artérielle paradoxale (c) CHU Lyon
Embolie gazeuse artérielle paradoxale (c) CHU Lyon

« Je vous avais inquiété avec mes exposés à Chambéry au cours desquels j’avais indiqué que pendant au moins 90 minutes, un plongeur présente des bulles circulantes dans le sang. Quelques unes seront éliminées lors de leur passage pulmonaire, d’autre non. Celle qui passent le filtre pulmonaire vont n’importe où, entraînées par le débit sanguin. Elles ne donnent pas forcément de symptômes, y compris si elles pénètrent dans les vaisseaux cérébraux.
Dans quelques cas, pas de chance, elles donnent des symptômes plus ou moins sévères et on parle donc d’embolie gazeuse paradoxale. C’est un accident de décompression de type II que certains ont tenté d’appeler ADD de type III, car le mécanisme est différent de celui de la bulle qui grossit sur un versant veineux de la moelle épinière par exemple. »

J’ai collectionné quelques publications afin d’éclairer cette explication.

http://spiral.univ-lyon1.fr/files_m/M4052/Files/459833_81.pdf

Celle ci est plus gore…. http://spiral.univ-lyon1.fr/files_m/M4052/Files/459832_81.pdf

Conférence sur les risques en plongée suite à cette conférence et à ma visite au caisson de Lyon j’ai beaucoup échangé avec le Dr Delafosse

Une réflexion au sujet de « Embolie gazeuse artérielle paradoxale »

  1. Cela se rapproche donc des shunts pulmonaires classiques,avec risque d’embols gazeux ,risque augmenté avec les shunts type FOP

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