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Epave FW 58 plongée lac du Bourget

Epave FW 58 plongée lac du Bourget

Plongée sur l’épave du FW58, avion allemand Nazi au fond du lac du Bourget.

Ça y est c’est le grand jour on va plonger l’épave du FW 58 C ! Avec Thierry on attend cela depuis longtemps, on a fait pas mal de sacrifice et de plongée pour cela, Philippe nous emmenne faire l’avion. La météo avait prévu grand beau et maxi 20 km/h de vent et là elle s’est trompée. Ce matin au lever il fait 6°, le ciel est maussade et un vent de force trois balaye le lac du Bourget.
Nous nous mettons à pied d’œuvre et préparons notre matériel pendant que Fabrice et Christophe, les deux plongeurs sécu qui nous accompagnerons prépare le matériel de sécu. Des vagues agitent le lac et perturbent notre arrivée sur zone, nous avons du tiré des bords pour traverser le lac en 1H30 jusqu’à arriver à Chindrieux. Puis vint le temps des repérages au GPS et au sondeur pour localiser l’épave, il fait 8°, l’air est humide nous avons déjà les pieds et les mains transis de froid.
. Plongée Epave FW58 C lac du Bourget

Christophe un de nos plongeurs sécu a mis sa cagoule et est transis de froid, le temps est humide, il y a de la brume il fait 6°, ils sont habillés et prêts à se mettre à l’eau si ca se passe mal.

Soudain l’avion apparaît très clairement au sondeur, gros écho incliné, cela ne peut être que lui. On refait un passage pour être sur.

Christophe et Fabrice lancent alors la gueuse et arriment la bouée.
Thierry, Philippe et moi même nous préparons à nous immerger, je prend deux phares, un HID 10W et mon Halogène de 50W.
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On s’équipe, même si on sourit on est tendu, nos plongeurs sécu sont au petits soins pour nous aider à nous équiper.

Nous entamons alors la descente, je suis devant, on suit le bout sans trop le toucher de peur de le déplacer, soudain il fait noir et le faisceau du HID fuse dans les ténèbres. J’atteins les 95 mètres en 5 minutes, je m’arrette et me stabilise comme prévu, j’attends mes trinômes qui ne tardent pas.
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La magnifiqure trace des trois plongeurs qui descendent et en bas la « virgule » qui est l’écho de l’avion

C’était ça le plan : on cherche à 95 m, pas la peine de descendre plus bas pour chercher si on ne trouve pas l’avion et charger les paliers en vain.
J’agite le faisceau fin et perçant du HID pendant quelques secondes et BINGO la Queue de l’avion et sa croix gammée apparaissent devant nous à 5 mètres au grand maxi :

Très belle image empruntée à jean marc Blache

je crie de joie, on est tombé pile dessus et on l’a trouvé immédiatement. Thierry dira plus tard quand il est arrivé qu’il m’a vu tel le chien en arrêt devant le gibier.
Philippe tient le bout, puis le lâche, je le suis, on fait le tour de la queue puis on descend le long du fuselage, l’ossature est à nue, il manque la toile qui le recouvrait. On continue l’exploration on descend vers le cockpit. Toute la partie avant le cockpit est carrément enfoncé dans la vase, preuve que l’avion a du toucher le fond avec une certaine vitesse pour s’enfoncer si profond.

Au fond dans le cockpit les commandes sont là, ainsi que les sièges, nos ordinateurs indiquent 107 mètres, l’avion est planté quasi verticale avec un angle d’environ 70°, la queue est à 95 m. On fait le tour des ailes, puis Philippe se met en tête de rapproche encore plus la gueuse de l’avion, et le voilà qui force pour la soulever mais elle fait carrément ventouse avec la vase, j’ai failli l’aider, puisme ravise, vaut mieux éviter de s’emmeller à deux dans le bout à 107 m en pleine eau dans une eau à 6°. Transis de froid, je remonte sur la queue de l’appareil et jette un dernier coup d’oeil à mon ordi qui m’indique 85 min de déco, et fait signe à Philippe que je souhaite remonter, Thierry n’attendait que cela, on quitte l’avion à 16 minutes.

La longue et froide remonté commence. A 60 mètres je ferme l’ADV. A 50 mètres on coupe l’éclairage il fait assez jour pour lire les instruments. Pendant la remonté on continue à saturer et à charger jusqu’à avoir 95 min de déco. A 40 mètres je switch sur NX28 au diluant et rince. On Gagne 20 minutes d’un coup.
On fait monter les ppO2 et les ordi gueules. Philippe lance un parachute orange pour signaler que tout se passe bien. Il fait froid et on n’arrive pas à se réchauffer, car l’eau est seulement à 10° en se rapprochant de la surface, on est quand même le 15 Novembre. A 6 mètres nous retrouvons la barre de déco avec la B15 d’oxygène au cas ou, et c’est parti pour 43 min de déco !

Thierry et Phillippe au palier à la barre à 6 mètres.

Ha la joie de sortir, enfin, nos plongeurs sécu nous aident à sortir de l’eau et à nous déséquiper, et une fois sur le bateau la joie éclate : VENI, VEDI, VICI. On a les images dans la tête et c’est fantastique.

Une partie du matériel

112 mètres 106 minutes

 

 

Merci à Philippe, Thierry, et bien sur nos plongeurs sécu Christophe et Fabrice. Merci à Jean Marc Blache du team NPSFQQA qui me prête sa photo de l’avion car je ne suis pas équipé pour prendre des photos à ces profondeurs