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La chute lente mais inexorable de la FFESSM plongée en France

L'histoire vraie de la plongée en France à cause de la FFESSM - Parodie

La chute lente mais inexorable de la FFESSM plongée en France

Un beau pastiche en vidéo de la la fédération française de plongée basé sur le film « La chute » retraçant la vie de Adolf Hitler.

On pourrait résumer cela en « FFESSM moi même centre du monde de la plongée… » enfin … eux y zy croient… LOL sauf que … ben voilà la France ne représente plus grand chose.

Vidéo à regarder en prenant sa respiration… car on rigole du début à la fin.

Tout est vrai !! et bien présenté …

« A leurs dires avec un 15L et un détendeur on peut descendre à 60 mètres en toute sécurité »

« Les autres agences ont réussi une percée massive de notre monopole »

« A l’est les DIR ont pris nos commandos par surprise en pleine nuit. Impossible de les repérer avec leur costumes noirs »

« L’abandon de la carte double face CMAS était une idée de génie »

« J’en vois certain sans tuba ni couteau accroché au mollet. Certains osent même plonger sans stab avec des bouteilles accrochées sur les cotés »

L’auteur de la vidéo met l’accent sur des vraies bonnes vérités pas forcément bonnes à dire. Il est vrai que cette partie du film la « Chute » à servi à des dizaines de vidéos qui utilisent cet extrait de « La Chute » avec la colère épique de Hitler pour se moquer de sujets divers.

Si quelqu’un connait une personne, un dircab ou autre au ministère des sports ou du tourisme, prière de lui faire passer des fois qu’ils comprennent… sait-on jamais ? On est quand même le pays européen qui a le plus de côte non ?

Vidéo FFESSM : La chute

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Code du Sport modifié 2012

Code du Sport modifié 2012

Code du Sport modifié 2012

Ce matin est paru une modification du code du sport 2012 : Arrêté du 5 janvier 2012 modifiant les dispositions réglementaires (Arrêtés) du code du sport (rectificatif) NOR : SPOV1201237Z.

 

code-du-sport-plongee-22-2-2012.jpg

Modification du code du Sport 2012

déjà une modification du code du sport plongée qui vient juste de sortir, on en prend juste connaissance….
On n’a pas eu encore le temps d’en lire le contenu.

Le texte modificatif à télécharger Code_sports_plongee_2012_modif.pdf ICI
%
A suivre donc….

/ Code du sport 2012 le président de la fédération de plongée communique
/ Code du sport 2012, vers un retrait ?

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Nouveau code du sport plongee 2012 le president de la fédération de plongee communique

Nouveau code du sport plongée 2012 le president de la fédération de plongee communique

Comme on le disait, ça bouge, les mécontents se font entendre et la Fédération de plongée a conscience du grave problème que soulève ce nouveau code du sport.

Federation Française de plongée

La FFESSM veut bouger sur ce dossier

La fédération de plongée prend conscience de graves problèmes dans la rédaction de la nouvelle mouture du code du sport 2012 et veut réagir. On peut remarquer le ton employé et le surlignement en gras de certain passage. M Blanchard parle d’inquiétudes et d’incohérences…
Il a demandé à être reçu par la direction des sports.
On sait déjà que Monsieur le Ministre a botté en touche sur le problème des handicapés et rejeté le « bébé » sur la FFH.

Ci après la communication du président de la Fédération Française de Plongée :

« CODE DU SPORT – COMMUNICATION DU PRÉSIDENT DE LA FFESSM


Communication du Président de la FFESSM :

Objet: intervention de la FFESSM suite à la parution de l’arrêté du 05 janvier 2012

Madame, Monsieur, chers Amis,

L’arrêté du 5 janvier 2012 n’en finit pas de générer des remarques et diverses inquiétudes. Globalement, vous avez pu noter un gain en lisibilité et maintes avancées intéressantes, hélas accompagnées d’une complexification réglementaire. Toutefois, et de façon indéniable, certaines dispositions sont vécues comme étant en opposition totale avec la réalité du terrain.

La FFESSM a fait et continue à faire un énorme travail d’analyse, de communication et d’expertise : le jour même de la parution de l’arrêté, et avant toute autre source, vous avez pu trouver sur le site de la FFESSM diverses communications. Il en va de même sur Subaqua, ainsi que par les divers courriers ou courriels envoyés aux uns et aux autres.

Mais l’essentiel n’est pas là. L’essentiel est que la FFESSM joue son rôle de défense des intérêts de la plongée, sans compromission, de façon constructive et ferme, sans agitation ni bruits inutiles.

Je vous informe que, depuis plusieurs jours déjà, j’ai pris rendez vous avec la Direction des Sports. J’y serai porteur de vos inquiétudes, je pointerai les incohérences relevées de ci de là, y compris et surtout celles que nous avions déjà repérées AVANT la parution de l’arrêté, mais pour lesquelles l’administration ne nous a pas suivis. Dès cette réunion passée, je vous informerai des réponses que j’aurai obtenues.

Veuillez croire, Madame, Monsieur, chers Amis, à l’expression de ma haute considération.

Jean-Louis BLANCHARD « Président de la FFESSM »

En tous cas il ne faut pas baisser les bras et continuer à se mobiliser et signer ces deux pétitions :

 

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Accident de Plongée Marcel Fondacci

Accident de plongée d’un moniteur en 2006

Il est déjà très rare de trouver un plongeur qui accepte « d’avouer » son accident de plongée,( ADD ) et quand il s’agit d’un moniteur Brevet d’état on se doit d’écouter son expérience. Celle-ci, racontée calmement sans animosité force le respect : analyse des problèmes et dysfonctionnements sur une plongée à risque et les problèmes d’une mauvaise gestion de l’accident par les secours. L’accident de plongée de Marcel Fondacci a eu lieu en 2006, il a attendu 2010 pour en parler….calmement.

Nous n’aimons pas parler des accidents de plongée des autres et porter à polémique. Mais j’ai pu m’entretenir avec Marcel Fondacci et échanger avec lui.

 

Marcel Fondacci avant son accident de plongée
Marcel Fondacci avant son accident de plongée

Ci-après le texte rédigé par Marcel Fondacci sur son acident de plongée :

AU SECOURS !

Agay, le 6 septembre 2006…

La journée est magnifique, un ciel sans nuages, pas une ride ne déforme la surface de l’eau transparente, quel bonheur ! En ce début septembre les vacances sont terminées, les touristes sont repartis, le calme de l’arrière-saison se met doucement en place.
Jean-Marc, mon ami et complice de toujours, aurait dit : « c’est trop calme, ça ne me dit rien qui vaille…. », et nous en aurions ri ensemble, comme d’hab’.
Aujourd’hui, je plonge avec mon fils, la dernière plongée de l’année.

La « Bulle » dans la pointe du Dramont, le « Sol e Mar » dans l’Ile d’Or… Quelques dizaines de mètres plus bas le « Totto va bene » nous attend. Ce superbe rocher que j’ai découvert il y a presque 30 ans tire son nom d’une mauvaise interprétation de « tout va bien » que Giuseppe, ami plongeur italien, m’avait crié de loin depuis son zod’.

Nous jetons l’ancre qui descend, descend, descend encore puis s’arrête… et nous nous préparons tranquillement avant de basculer dans une eau limpide à 26° …
Nous nous glissons longuement le long du mouillage, la plongée est profonde, la tête du caillou est vers 60 mètres mais l’ancre a raté sa cible de quelques mètres, elle est au sable, un peu plus bas. Nous y allons, juste le temps d’y accrocher le parachute qui nous aidera à la remonter tout à l’heure. 77 mètres à l’ancre, 3 minutes descente comprise, le mousqueton est en place, nous remontons à 60 mètres faire encore une fois le tour de ce magnifique bout de rocher. Tiens, aujourd’hui un chapon a remplacé la mostelle qui nous attend d’habitude dans le trou au sommet du caillou…

Mais le temps passe vite… 12 minutes à l’Aladin et nous remontons déjà… nous n’avons pas envie de passer des heures dans d’interminables paliers. 4, 6, 14… ça reste raisonnable… Nous arrivons à 9 mètres, l’amie de mon fils plonge du bateau et de la surface nous fait quelques signes amicaux. Les minutes passent tranquillement.
Au dernier palier, à 3 mètres, j’ai un peu froid… je demande à mon fils s’il a froid lui aussi, non… bof, ça arrive parfois ! Les minutes s’écoulent encore, je ne me sens décidément pas très à l’aise, le froid me gêne de plus en plus, je suis impatient d’en terminer et de voir enfin le « 99 » sur mon ordi. Ca y est, le voilà, pas trop tôt !

Je remonte tranquillement en surface et d’un coup de palme essaie de rejoindre le bateau… mais, sous un magnifique soleil, un temps splendide, MES JAMBES NE BOUGENT PLUS, MES BRAS NE M’OBEISSENT PLUS, JE SUIS COMPLETEMENT PARALYSE… il est 13 h 15 le 6 septembre, j’appelle à l’aide « Laurent, j’ai un problème ! », le cauchemar vient de commencer…

Les secours s’organisent autour de l’accidenté

Ca s’agite autour de moi, mon fils me déséquipe dans l’eau, il hurle des ordres à son amie, je ne sais plus exactement ce qui se passe, je plonge dans une semi-inconscience… Me voilà à présent allongé au fond du bateau… j’entends Laurent crier « donne-lui de l’aspirine ! », puis téléphoner aux secours en réclamant un hélico, je l’entends dire « je coupe le mouillage ! »… et je sens le bateau se mettre en route à grande vitesse vers le port d’Agay. La balise des 300 mètres a dû virer au rouge !
Nous arrivons au port… un curieux, ayant vu l’ambulance du SAMU, bloque l’accès au quai avec son bateau, « Dégagez, dégagez ! » hurle mon fils… les choses s’accélèrent, je ne les comprends pas toutes, mon esprit saute des passages, je vois des pompiers monter sur le bateau pour m’extraire, ils me mettent sur un brancard, je ferme les yeux, ma force s’en va… ils me transportent jusqu’à l’ambulance. Alors que je vais rentrer dans l’ambulance, une voix « Marcel, Marcel, regarde-moi, c’est Danielle, c’est Danielle ! », une voix pleine d’émotion qui me sort de ma torpeur. J’ouvre les yeux, à peine le temps de voir le visage de cette amie qui se gravera à jamais dans mon esprit et que je reverrai pendant de longues nuits après mon accident.

Et j’entre dans l’ambulance : immédiatement perf et oxygène, les minutes passent.

A la mise sous oxygène les sensations reviennent dans les membres

Ca revient ! Mes jambes et bras bougent à nouveau, je me mets à penser que, finalement, ce n’est peut-être pas si grave.
Un médecin entre dans l’ambulance, me dit sans ménagements que plonger si profond, ce n’est pas prudent, qu’il faut plonger aux mélanges (!)… je lui demande qu’on me fasse boire, il refuse sans discussion, je lui dis que l’eau est conseillée en cas d’accident de plongée, que je sais ce que je dis, que je suis moniteur…
« et moi, je suis médecin du SAMU, et je dis pas d’eau ! » fut sa dernière phrase en sortant de l’ambulance. J’appris par la suite que ce même médecin avait également été agressif envers mon fils, faisant fi de son évident état de stress et d’inquiétude.
Nous attendons l’hélico, ça va mieux, je fais un signe à mon fils par la portière entr’ouverte, ça va, ne t’inquiète pas, on se sourit.
Je me laisse aller… puis le bruit de l’hélico, on vient me chercher, on me transfère sur le brancard, on change ma source d’oxygène pour utiliser celle du nouveau moyen de transport, ça va vite, me voilà à l’intérieur. On me sangle pour éviter toute chute, une infirmière me dit « si vous avez un problème, nous sommes là, faites-nous signe, nous interviendrons. », et nous décollons.

Hélitreuillage lors d'un accident de plongée
Hélitreuillage lors d’un accident de plongée

Plus de débit d’oxy dans l’helico ! Les jambes ne répondent plus

Presque tout de suite, je me rends compte qu’il m’est difficile de respirer, qu’il n’y a pas assez de débit, que je force pour inspirer, je ne me sens pas bien du tout. Je le signale à l’infirmier qui me fait face, il me regarde et, désignant le casque antibruit qu’il a sur les oreilles, m’indique qu’il ne peut pas entendre et que nous allons continuer vers l’hôpital, il tourne la tête et ne me regarde plus. Je l’appellerai ainsi à l’aide cinq ou six fois pendant le trajet, j’aurai toujours la même réponse ! Je le vois profiter de la balade et admirer le paysage… moi je sens mes jambes s’engourdir à nouveau. J’appris par la suite qu’on ne peut avoir d’oxygène normo bar sans insufflateur (ambu) pour jouer le rôle de tampon lors de l’inspiration, je n’ai qu’un petit masque facial depuis ma prise en charge par l’hélico. A quelle altitude sommes-nous ? Mes pensées s’entrechoquent… Qu’est-ce qui m’arrive ?

A l’hopital on enlève l’oxygène vital au plongeur accidenté !

Vingt minutes plus tard, nous nous posons. Nous sommes à Toulon. On me transfère sur un nouveau brancard, celui de l’hôpital sur lequel il n’y a pas d’oxygène, l’hélico est reparti avec sa bouteille. Les couloirs de l’hôpital défilent… un brancardier demande « on l’emmène au caisson ? », son collègue lui répond « non, aux urgences. ».
Je suis à présent dans un couloir des urgences, j’attends… toujours pas d’oxy, je ne sais pas estimer le temps qui passe mais c’est long… jusqu’à ce qu’une infirmière passe par là et dise « mais il n’a rien à faire là, il faut l’emmener au caisson ! », je suis transporté au service hyperbare, je ne bouge plus du tout…

Dans le service, personne, à part une secrétaire. Alors que je sens mes forces m’abandonner, elle se plante devant moi et d’un oeil sombre m’apostrophe « est-ce qu’au moins vous vous rendez compte de ce que vous avez ? C’est un accident médullaire, Monsieur, c’est très grave ! Vous comprenez, Monsieur ? » et elle insiste encore avant de s’asseoir à son bureau, apaisée. Mon état, sa gravité, bien sûr que je mesure !
Depuis son bureau, elle me demande mon nom, mon adresse, insipide questionnaire administratif, avant de me demander mes paramètres de plongée, profondeur, durée, paliers… Quand je lui annonce 4, 6, 14, elle me demande « combien de minutes à 14 mètres ? », je deviens fou, elle n’y connait rien. Apercevant mon Aladin sur le bureau, je luis dis de regarder ça sur l’ordi, elle me répond qu’elle ne sait pas comment ça marche ! Je lui dis de mouiller ses doigts et de les appliquer sur les contacts, elle plaisante en demandant s’il ne faut pas utiliser de l’eau salée… je n’ai plus aucune forme d’humour décidément, ça ne m’amuse pas du tout.

Le personnel de l’hôpital non formé aux accidents de plongée

Et le temps passe…
Un infirmier arrive, on attend le médecin, qui finit par arriver un peu après. Et, alors que la priorité est la recompression, il m’inflige des tests complets, « pique-touche » puis « chaud-froid » sur tout le corps. Je lui dis dès le début que je ne sens rien nulle part, qu’importe, il ira jusqu’au dernier test au bout des doigts de pied, un par un. Le caisson est libre pourtant, juste à côté de moi, je le regarde fixement. L’infirmier tente de placer une sonde urinaire, il n’y arrive pas, le médecin l’engueule en lui disant qu’on avait assez perdu de temps comme ça, qu’il allait le faire lui-même.
Je lui dis « si je dois rester comme ça, appuyez sur le bouton, faites quelque chose, je ne veux pas… », « on n’a pas le droit… » répond-il, « alors laissez-moi la possibilité de le faire… », dialogue surréaliste, il y a quelques heures à peine, je plongeais dans l’eau limpide de cette Méditerranée que j’aime tant !

Marcel rentre dans le caisson plus de trois heures après la déclaration de son accident de plongée

Et j’entre enfin dans le caisson, plus de trois heures après ma sortie de l’eau.
Dans le caisson le médecin m’explique qu’à ma sortie, dans cinq heures, on saura où on en est et que ce sera le point-zéro de ma récupération, que ça ne pourrait ensuite que s’améliorer.
Tables de recompression utilisées, les COMEX 18 (2,8 ATA). J’appris ultérieurement que les spécialistes s’accordent à dire qu’un accident de plongée de type neurologique grave (type II) doit être traité au minimum avec des COMEX 30 (4 ATA).

A la sortie du Caisson Marcel n’a rien récupéré de son accident de plongée

Quand je sors du caisson, il est 21h30, je n’ai rien récupéré.
Pendant les heures qui suivent, contrairement à ce qui m’a été dit, ça s’aggrave, je sens un engourdissement qui monte jusqu’à ma poitrine, je vais y rester, j’en suis sûr à présent… ça vaut mieux finalement, je ne me vois pas finir comme ça, je n’ai pas peur, je suis prêt. J’appelle mon fils pour le lui dire et régler les derniers détails.
Mes premières nuits sont insupportables mais je survis. La journée, d’inutiles séances de caisson à 15 mètres ne m’apportent rien… je suis avec des personnes ayant des pathologies moins sévères (c’est sûrement plus simple à gérer que des séances spécifiques individuelles). Puis vint la rééducation…

Une série d’erreurs et d’incompétences amène à la paralysie permanente

Aujourd’hui, quatre ans après, après avoir survécu au pire, je suis dans un fauteuil, tétraparétique. Je bouge mes bras et marche difficilement sur 100 à 200m avec des béquilles.
Je n’épiloguerai pas sur les conséquences personnelles, familiales et bien sûr physiques et psychiques que cette situation a engendrées. L’oubli dans lequel on tombe aux yeux de ceux que l’on croyait être des amis et leur absence sont parmi les choses les plus difficiles à accepter. Heureusement, de nouvelles amitiés se tissent et l’aide non démentie des plus fidèles amis est précieuse, indispensable.

Cas typique d’un accident de plongée et sa prise en charge

Rien de tel qu’une vidéo pour mieux comprendre le cas d’un accident de plongée.

Pourquoi ai-je écrit cela sur mon accident de plongée ?

Ecrire n’a pas été facile, j’ai puisé loin dans mes ressources pour le faire, c’est douloureux.
Je certifie la stricte exactitude des faits relatés, je n’ai ni menti, ni exagéré.

Je remercie ceux qui, lors de cette terrible journée, m’ont apporté leur aide. Mon fils Laurent tout d’abord mais aussi ceux (pompiers ou SAMU) qui étaient déjà là lors de notre arrivée au port, m’ont sorti du bateau et apporté les premiers secours avec rapidité et efficacité, le personnel infirmier et aide-soignant lors des journées qui suivirent. Souvenir ému de cette main qui, silencieusement, se posa sur mon épaule un jour que je pleurais, seul dans ma chambre d’hôpital…

Au-delà de mon cas personnel, je veux vous dire que ça peut vous arriver, soyez prudents… et vigilants. Je n’ai pas analysé dans ce texte les causes de l’accident, mais il est évident que les conditions dans lesquelles mon accident a été géré, a laissé un doute légitime puis la colère dans mon esprit quant à la compétence et l’information (ou la formation) des personnels médicaux en charge des secours d’urgence.
Pour éviter que cela n’arrive à d’autres, j’ai essayé de mettre en lumière les différentes erreurs commises, les dysfonctionnements et les informations dont nous, plongeurs, devrions disposer afin d’être secourus efficacement. S’y ajoutent quelques suggestions.

 Je pense que la Fédération Française d’Etudes et de Sports Sous-Marins qui a fait beaucoup d’efforts pour former les plongeurs aux gestes de secourisme devrait à présent avoir une action en direction des personnels médicaux en charge des accidents de plongée. Je propose également qu’elle informe ses adhérents de tout l’aspect « secours » et « traitement médical » au lieu de s’arrêter à l’arrivée des secours. C’est important. Informer le personnel médical de ce que nous apprenons, le B-A-BA du secourisme. En particulier, la nécessité de rassurer la personne en détresse.

 En cas d’accident, toujours emmener avec soi un proche qui saura activer l’efficacité des secours, l’accidenté n’en a pas la force (plutôt quelqu’un qui saura se faire entendre). Ne partez jamais seul ! Dans mon cas, la non-assistance dans l’hélico, l’absence d’oxygène à l’hôpital, mon séjour inutile aux urgences, et autres… auraient pu être évités.

 Mon fils aurait dû être emmené avec moi, il avait fait la même plongée avec les mêmes paramètres et aurait pu, lui-aussi, développer ultérieurement un ADD (accident de plongée), on l’a laissé partir. La palanquée doit faire partie du traitement de l’accident.

Les centres hyperbares ne sont pas équivalents, ils sont plus ou moins bons, informez-vous lors de vos séjours sur leurs compétences ou réputations respectives. Si l’accident arrive, renseignez-vous auprès d’autres centres hyperbares, sur la pertinence et la validité des traitements effectués. Le caisson hyperbare de l’Hôpital Edouard Herriot à Lyon est excellent, il fait des miracles (Docteur Delafosse et recompressions hélium-oxygène à 50m)… un transfert rapide n’est peut-être pas à exclure.

 L’hélico est-il vraiment plus rapide qu’une ambulance ? Le temps de transfert est court mais il faut attendre qu’il arrive sur site.

 La modification de la législation sur l’oxygène et ses contraintes oblige à la location de matériel. Elle n’est pas adaptée à la plongée de loisirs hors-club pour de courtes périodes. Beaucoup de plongeurs individuels n’en ont plus à bord…

 Il faut absolument éviter de rajouter au poids du traumatisme que l’on vit, les reproches, les remarques désobligeantes, les propos inutiles et blessants pour se focaliser sur l’efficacité et la rapidité des traitements, y ajouter un côté humain.

C’était pourtant une belle journée…

Marcel FONDACCI – Novembre 2010
BEES 1 – 13930364

Transmettez ce document à vos amis, à votre club, à tous ceux qui pourraient un jour être concernés.
N’hésitez pas à m’envoyer vos remarques, suggestions ou questions à Marcel Fondacci Copie de ce document a été envoyée à la FFESSM, aux clubs, à mes amis plongeurs, aux organismes concernés et à différentes revues de plongée (OCEAN, SUBAQUA, PLONGEE-MAG, Plongeur.com). J’ignore la suite qu’ils y donneront…

ANNEXES pour la compréhension de cet article :

Profil de la Comex 30 :

Le profil de la Comex 30 est utilisé dans des cas plus sévères lorsque l’état du plongeur accidenté continue toujours à se dégrader à 18 mètres d’eau de mer après avoir commencé avec le profil de l’US Navy TT6. Dans ce cas il n’y a pas d’autre choix que de descendre à la profondeur où les symptômes se stabilisent pour éviter toute aggravation. Pour ce faire, il sera nécessaire de changer la mixture de gaz introduite dans le masque du plongeur de l’oxygène pur à un mélange nitrox (50/50) mais l’idéal restant un mélange héliox (hélium/oxygène 50/50). Ce changement sera effectué à 18 mètres d’eau de mer et vise à limiter les risques de toxicité à l’oxygène. D’autres précautions vont être nécessaires relatives au personnel de caisson (attendant) qui sera exposé à la narcose en respirant l’air ambiant du caisson à une profondeur de 30 mètres d’eau de mer. Le deuxième cas dans lequel ce type de traitement peut être bénéfique est lorsqu’un plongeur accidenté peut être traité très tôt après l’apparition des premiers symptômes (quelques heures). A ce moment là, un accroissement de la pression peut s’avérer bénéfique. Le profil exposé ci-dessous est celui de la Comex 30 modifiée qui une fois à 18 mètres d’eau de mer, permet de se baser sur un profil bien connu des opérateurs de caissons qui est l’US Navy TT6.

Voir aussi http://www.ivf.co.il/CX-30.pdf

Une correction du Docteur Bertrand Delafosse :

« Une petite correction pour ce qui est de l’utilisation du nitrox pour les tables plus profondes que 18 mètres. Si vous calculez le gradient d’azote de la bulle vers le sang en partant du fait que la bulle va rapidement être constituée essentiellement d’azote du fait de la consommation d’oxygène (on va dire 90% d’azote par exemple) :
– en cas d’utilisation d’une table américaine type USN6 à 18 mètres en oxygène pur, la pN2 du sang est rapidement proche de 0, alors que la pN2 bulle devient 0,90 x 2,8 = 2.52, soit un gradient de 2,52 atmosphères ;
– table Cx30 oxygène – hélium 50-50 : la pN2 sang est de 0, la pN2 bulle est de 0,90 x 4 = 3,6 atmosphères, soit un gradient de 3,6 atmosphères ;
– table Cx30 avec nitrox 50 : la pN2 sang est de 4 x 0,5 = 2 atmosphères ; la pN2 bulle est de 0,90 x 4 = 3,6 atmosphères. Le gradient d’azote bulle-sang s’effondre alors à 3,6 – 2 = 1,6 atmosphères, soit moins qu’en table américaine.
Telle que présentée dans les recommandations du ministère du travail pour les scaphandriers, la table Cx30 est uniquement utilisée avec de l’héliox 50.
La table à 50 mètres que j’utilise permet un gradient d’azote de 6 x 0,9 = 4,5 atmosphères.
Donc, en pratique, il faut faire disparaître l’utilisation du nitrox dans les tables thérapeutiques au delà de 18 mètres.
Je vous adresse mon affectueux souvenir et reste à votre disposition en cas de besoin.
Bertrand Delafosse »

Ce témoignage est poignant et malheureusement enrichissant. Je ne souhaite pas avec ce post avoir une critique négative mais plutôt positive et constructive, car nous prônons la plongée aux mélanges, gage de confort et de sécurité.

On ne descend pas à 60 mètres à l’air !! et encore moins à 77 mètres surtout quand ce n’était pas prévu au départ ! Je sais bien que cette remarque va faire rire les vieux de la vieille, les irascibles fédéraux, ou autre cadre de la FFESSM qui continue de produire des tables à l’air jusque 66 mètres, et à faire faire des exercices à 50m à l’air pour passer le MF2, et qui ignorent les règles de sécurité élémentaire modernes, la plongée au Trimix et les enseignements des agences professionnelles de plongée. Une plongée comme celle de Marcel, avec un conservatisme minimal donne :

Desc à 60m (2) Air 30m/min Descente.
Desc à 77m (2) Air 40m/min Descente.
Niveau 77m 0:35 (3) Air 1,77 ppO2, 77m ead
Rem. à 60m (8) Air -3m/min Remontée.
Niveau 60m 12:00 (20) Air 1,43 ppO2, 60m ead
Rem. à 18m (34) Air -3m/min Remontée.
Palier à 15m 3:20 (38) Air 0,51 ppO2, 15m ead
Palier à 12m 4:00 (42) Air 0,45 ppO2, 12m ead
Palier à 9m 5:00 (47) Air 0,39 ppO2, 9m ead
Palier à 6m 6:00 (53) Air 0,33 ppO2, 6m ead
Palier à 3m 11:00 (64) Air 0,27 ppO2, 3m ead
Surface (65) Air -3m/min Remontée. Donc une sortie en 65 minutes

On voit ici la PPO2 de 1,77 à 77m, ce qui est dangereux pour le système nerveux. Dans tout les cas une plongée comme celle-ci se planifie avec une déco et des gaz de déco, avec Nitrox et/ou O2 à partir de 6 mètres. Dans tous les cas On ne dépasse pas 40-45 mètres à l’air ! On doit plonger au trimix qui comporte de l’hélium qui remplace l’azote beaucoup trop dangereux.

Voilà ce que nous aurions fait :

Desc à 60m (2) Trimix 18/40 30m/min Descente.
Desc à 77m (2) Trimix 18/40 40m/min Descente.
Niveau 77m 0:35 (3) Trimix 18/40 1,52 ppO2, 36m ead, 42m end
Rem. à 60m (8) Trimix 18/40 -3m/min Remontée.
Niveau 60m 12:00 (20) Trimix 18/40 1,22 ppO2, 27m ead, 32m end
Rem. à 21m (33) Trimix 18/40 -3m/min Remontée.
Rem. à 9m (37) Nitrox 50 -3m/min Remontée.
Palier à 9m 4:20 (42) Nitrox 50 0,94 ppO2, 2m ead
Palier à 6m 4:00 (46) Oxygen 1,58 ppO2, 0m ead
Palier à 3m 6:00 (52) Oxygen 1,29 ppO2, 0m ead
Surface (53) Oxygen -3m/min Remontée.

Ce sont les bulles d’azote qui produisent surtout les ADD ( accident de plongée), il faut donc enrichir le mélange le plus rapidement possible afin d’ouvrir la fenêtre oxygène le plus tôt possible pour déssaturer les tissus en azote. On remarque sur cet exemple la différence sur les paliers, en utilisant un nitrox 50% à partir de 21m et de l’O2 à partir de 6 m, on gagne 12′ sur la déco.

Ne pas plonger avec des ordinateurs de plongée inadaptés

De plus, dans l’exemple de Marcel il utilisait un ordinateur de plongée Aladin, reste à savoir de quelle année ? Afin de connaître le modèle de décompression utilisé, en fonction des années certains était très peu conservateur. Marcel m’a confirmé être sorti en 42 minutes ! Soit 23 minutes de moins que notre modèle de décompression à l’air. Nous ne sommes pas égaux face à la décompression : de deux plongeurs ayant exactement le même profil de plongée et les même gaz, un pourra faire un ADD ( accident de plongée ) pendant que l’autre sortira bien, on la encore constaté très récemment.

Il y a plusieurs types d’accident de décompression ADD ( je ne les listerai pas tous ici ) :

  • Le bent c’est une bulle d’azote qui se coince dans un muscle, un tendon, une articulation et le gras ! Picotement, douleur , impression de tendinite, voir blocage.
  • Le vestibulaire : une micro bulle qui se coince dans l’oreille interne, il peut s’agir aussi d’hélium, la vision se trouble, tout se met « à tourner », puis s’en suivent des vomissements. C’est plus grave.
  • Le médullaire : une bulle qui se coince dans la colonne vertébrale, la bulle écrase la moelle épinière et provoque la paralysie partielle ou totale et voir permanente, en fonction de la lésion.

A la lecture du récit, jusqu’à l’ambulance, l’organisation des secours a très bien fonctionné, aspirine, boire de l’eau, au minimum 1 litre immédiatement, et sous oxy.

« Un médecin entre dans l’ambulance, me dit sans ménagements que plonger si profond, ce n’est pas prudent, qu’il faut plonger aux mélanges (!)… je lui demande qu’on me fasse boire, il refuse sans discussion, je lui dis que l’eau est conseillée en cas d’accident de plongée, que je sais ce que je dis, que je suis moniteur… « et moi, je suis médecin du SAMU, et je dis pas d’eau ! » fut sa dernière phrase en sortant de l’ambulance. J’appris par la suite que ce même médecin avait également été agressif envers mon fils, faisant fi de son évident état de stress et d’inquiétude. » c’est typique des urgentistes ! Ils ne connaissent rien aux accident de plongée, il traite l’accidenté comme un patient normal, ils appliquent le principe de précaution, on ingère rien..pas d’eau pas d’aspirine..grave erreur.
Ils n’ont pas été formés pour !

Un accident de plongée se traite toujours de la même manière quand il est conscient : 240 mg d’aspirine et 1 ou 2 litres d’eau. On le couche, couverture et oxygène à 15ml/min.

Un autre exemple dernièrement encore, sur une plongée à Vouglan, en sortant de l’eau, un plongeur, a développé un accident de plongée, un vestibulaire, il est tombé par terre, la tête qui tourne avec des vomissements. Les pompiers sont arrivés très rapidement avec le VSAB et sont restés sur place pendant 2 h, de 12h à 14h, sous les instructions du médecin régulateur, puis fut enfin évacué par la route jusqu’au caisson de Besançon. Il est rentré au caisson à 19h le soir ! Pas étonnant quand on connait Vouglan, perdu au milieu des montagnes. Il aurait fallut l’évacuer par hélicoptère, pour gagner du temps, précieux temps. Il a du être soigné tout les jours pendant 1 semaine.

On a pu l’apprendre aux dépends des plongeurs, il y a des caissons à « éviter », comme dans toute profession, il y a des médecins hyperbare plus compétant que d’autre, plus formés. En fonction de chaque de tel ou tel type d’accident de plongée on utilise telle ou telle table de recompressions. Il y a plusieurs type de table : US marine et Comex. Pour ce qui est de la Comex, ses tables CX 30, CX 50 sont basées sur une recompressions à l’heliox, afin de supprimer l’azote et ses bulles. Et on ne recomprime pas à 30 m un accidenté à 77 m. Le Docteur Delafosse du Caisson de Lyon est au plus haut niveau de ces techniques. Il ne faut pas hésiter à appeler son service en cas de doute, ils peuvent prendre le main et se mettre en rapport avec les secours. Le caisson Hyperbare de Perpignan serait aussi le plus performant autour du département du Lot.

Marcel montre du doigt la cascade de problème et disfonctionnement qui l’on mené à être en fauteuil roulant aujourd’hui. Dans le cas d’un accident de plongée, ADD, il est urgent de faire rentrer l’accidenté le plus vite possible au caisson hyperbare. Il est donc primordiale que les plongeurs et toute la chaine des secours soit formée.

Quand on sait que la FFESSM demande à ses aspirant MF2 de plonger à 50 mètres à l’air !

Tant que l’organisme délégataire en France sera la FFESSM, une association non professionnelle, de clubs associatifs et qui refuse de se mettre en conformité avec les règles et lois Européennes, la situation ne progressera pas. Elle s’empire même.

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Caisson Hyperbare du CHU de Lyon

Caisson Hyperbare du CHU de Lyon

Le caisson hyperbare de Lyon est dépassé et risque d’être dangereux, il faut le remplacer, d’un monoplace il nous faut un multiplace.
Alors que Genève et Bordeaux viennent de se doter de caisson hyperbare à deux sales de 15 mètres et 35 tonnes, à Brest l’Hôpital de la Cavale Blanche les travaux sont en cours et à Toulouse c’est prévu pour la fin d’année. Une étude est en cours pour le renouvellement de l’installation de Lille qui est pourtant très importante ( un grand cylindre horizontal et trois cylindres verticaux). Nos politiques n’ont pas d’argent pour la sécurité publique, mais en ont pour faire voler des hélicoptères au dessus des autoroutes pour surveiller les excès de vitesse.

Je l’ai déjà dis auparavant dans un précédent post et je l’ai souligné ensuite dans une lettre ouverte à Monsieur Jack Queyranne, publiée sur son blog

LE CAISSON HYPERBARE DE LYON N’ EST PLUS ADAPTE.

caisson hyperbare de lyon
caisson hyperbare de lyon

Il s’agit d’une chambre de réanimation datant de 1969 dont la conception est parfaite pour le traitement d’un malade de réanimation lourde. L’environnement de cette chambre a été remis à jour au fur et à mesure des révisions et ils sont actuellement en France les seuls à avoir une expérience du traitement des nouveaux nés dans le cas d’embolie gazeuse par exemple, tout comme ils ont été les premiers à utiliser les tables thérapeutiques avec utilisation d’héliox pour les embolies gazeuses et les accidents de décompression. Là où est la difficulté, c’est qu’avec une chambre de réanimation, L’équipe du caisson doit traiter de 20 à 25 patients par jour, hors urgence. C’est un peu comme si on utilisait un camion du SMUR pour faire du transport en commun.
Le caisson Hyperbare de Lyon et le docteur Bertrand Delafosse sont en charge de 19 départements puisque ils recoivent aussi les plongeurs de Vouglans et des lacs du massif central et il y a un risque de plus en plus important de ne pas pouvoir traiter un accident à temps et correctement par faute de place.
Pourtant il y a des années que les proffésionels concernés tirent la sonnette d’alarme, sans aucun succès.

Jean Jack Queyranne
Monsieur jean Jack Queyranne

Monsieur Jean Jack Queyranne est la personne décisionnaire en charge du dossier qui lui a été remis, il est au courant des difficultés rencontrées du fait de la faible capacité de la chambre par rapport à l’augmentation explosive des indications.
Les hospices civils aussi sont au courant, mais tout le monde attend, sans prendre une décision.Beaucoup de gens soutiennent le projet, mais personne ne veux financer si ce projet n’est pas jugé important et prioritaire. Ors il s’agit comme nous allons le montrer, un sujet de santé public et ne concernant pas uniquement les plongeurs.
Comme je l’ai déjà dis Je pense effectivement que les membres de la fédération ne se préoccupent pas bien de leur propre santé : actuellement, c’est un peu comme aller plonger dans un coin du monde où il n’y a pas de caisson. Il y a effectivement un risque que la chambre soit déjà occupée par une autre urgence comme cela s’est déjà produit : une embolie gazeuse et deux à trois accidents de plongée le même week-end. Si les ADD n’ont pas besoin de ventilation artificielle, on peut les mettre ensemble dans la chambre (monoplace !!), mais s’ils arrivent en ordre dispersé, il y aura des attentes puisque nos tables initiales durent 8 heures.
Il y a quelques années, des plongeurs traités à Lyon avaient fait un courrier au président de la fédération française de plongée et d’autres personnes pour signaler le risque de manque de disponibilité de notre chambre du fait de notre activité et aussi du fait de la présence proche d’un chantier souterrain en hyperbarie avec risque d’ADD qui seront pris en priorité.
La fédération Française de plongée avait été contacté en son temps mais avait répondu que ce n’était pas son problème ! Du grand n’importe quoi !

LES DIFFICULTES ACTUELLES RENCONTRE PAR LE CAISSON HYPERBARE DU CHU DE LYON :

Intrication de plusieurs catégories de patients assez différents sur le plan de la prise en charge :
Les patients de réanimation : ce sont des malades graves, souvent comateux soumis à la ventilation artificielle  dont le type le plus représentatif est l’embolie gazeuse médicochirurgicale ou quelques accidents de décompression. Il s’agit de compressions longues « bloquant » le caisson pour une durée de huit heures ou de seulement deux heures pour les intoxications graves par le monoxyde de carbone. Le premier traitement est une urgence vitale et ne doit pas être différé.
Les patients en urgence, sans impératif de réanimation lourde. Il s’agit, soit d’accidents de plongée (huit heures de traitement), soit d’intoxications par le monoxyde de carbone. Le premier traitement ne peut être différé.
Les patients atteints de pathologies chroniques, valides. Il s’agit dans la quasi majorité des cas de séances de deux heures. Les patients atteints de pathologies chroniques et nécessitant obligatoirement la position couchée. Il s’agit dans la quasi majorité des cas de séances de deux heures.   Importante augmentation d’activité par accroissement du nombre total de compressions et de la durée de certaines compressions en particulier pour les accidents de décompression

Année

1982

2008

2009

Nombre séances

1054

3440

5383

Nombre heures

2033

7860

10881

LES ACTIVITES DU CAISSON DE LYON EN RELATION AVEC LA PLONGEE DE LOISIR :

La plongée sportive en Région Rhône-Alpes a connu un essor important à partir de 1990 dans les suites de la sortie du film Le Grand Bleu. Les différents sites que constituent les lacs de Savoie attirent non seulement les nombreux licenciés de la région (17 000), mais aussi de très nombreux touristes.  Les accidents de décompression représentent entre trente et quarante cas par an qui surviennent majoritairement les jours de fin de semaine et plus en belle saison. Ceci représente entre 150 et 200 séances par an. Le traitement de ces accidents mobilise la chambre pour une durée de 8 heures à  au moins deux reprises. La survenue fréquente de plusieurs accidents le même week-end entraîne des difficultés et des retards de prise en charge de ces urgences.

LES ACTIVITES DU CAISSON DE LYON  EN RELATION AVEC LES PROFESSIONNELS :

Test en caisson hyperbare pour l’aptitude au travail en hyperbarie : scaphandriers, autres professions subaquatiques et tubistes.
Test de narcose à l’azote : même population de travailleurs en hyperbarie.
Mise en alerte pour la sécurité des chantiers en hyperbarie : La législation oblige à ce que l’accès au caisson soit au maximum de deux heures : Travaux subaquatiques (barrages, prises d’eau, piles de ponts, écluses, chantiers d’archéologie sous fluviale…). Deux grandes entreprises en Rhône-Alpes. Entraînement de professionnels dans les lacs de Savoie (Pompiers, Gendarmerie, Génie).
Travaux en hyperbarie sèche :
Vérification de l’étanchéité du confinement des réacteurs de centrales nucléaires du parc Rhône-Alpes
Percement de tunnels par la technique du tunnelier : (Ligne D sous fluviale, prolongement de la ligne D, contournement routier nord de Lyon), prolongement de la ligne B du métro du stade de Gerland à la gare d’Oullins.
Traitement des accidents du travail en relation avec un travail en hyperbarie ou une exposition au monoxyde de carbone :
Traitement des accidents de décompression sur les précédents chantiers en hyperbarie et alerte auprès du ministère du travail conduisant à modifier les tables de décompression (MT74 – MT 92).
Traitement des intoxications par le monoxyde de carbone : Sur 1178 intoxiqués graves traités entre 1995 et 2006, 8% sont d’origine professionnelle, dont la moitié sont des travailleurs du BTP. Ce fait a d’ailleurs conduit à une alerte dans le numéro 118 du magazine de l’OPPBTP Prévention BTP paru en mai 2009.

Je ne me fais guère d’illusions : la seule chose qui peut faire bouger, c’est la demande formulée par un groupe de pression important en nombre et motivé alors contactez moi par mail 

Accident de plongée et caisson hyperbare de Lyon
Caisson hyperbare de genève
Caisson hyperbare de bordeaux