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Thun plongée extreme 150m Beatenbucht

Une plongée à 150 mètre à Thun en Suisse au Beatenbucht

A Thun une plongée extreme à 150m sur le site du Beatenbucht

Suite de la Préparation du deep CCr tartiflette team. On était parti pour suivre le plan plan the dive, dive the plan, mais dans ce genre de plongée ce n’est jamais vraiment ce qui se passe, et celle ci le prouve encore. Avec papa on avait décidé de taper 140 mètres à Thun en Suisse sur le site du Beatenbucht, avant de réaliser 160 mètres la semaine prochaine.

Le matériel du plongeur tech en recycleur pour se lancer dans une plongée profonde à 150 mètres
Le matériel du plongeur tech en recycleur pour se lancer dans une plongée profonde à 150 mètres

Donc pendant cette semaine, on prépare moult essais de run time, en Bulhman avec Gradient factor, en 15/85 en 5/80 en VPM BE avec +2, +3 ou +5 de conservatisme. Sur la suppositionn que nous suivions bien la bonne vitesse de descente de 30 mètres par minute , nous devrions sortir entre 97 et 107 minutes juste pour ce touch and go.
Je souligne que nous sommes dans une logique de préparation à la future 200m du mois de Mai à Dahab, habituer notre corps à la pression et notre esprit et mental à gérer la descente dans les abysse, le site de Thun au Béatenbuch, à 150 mètres ya encore du gaz en dessous et ….la Falaise est magnifique.
Donc le vendredi je récupère les bouteilles de nos gaz, nous utiliserons un 6/88 en diluant. Nous aurons chacun nos 4 bails out et avec l’oxy à 6m, en cas de sortie d’urgence en bail out ca passe en volume de gaz.
Dimanche matin papa arrive en avance à la maison avant 7 heures et on charge le Grand C4 Picasso mis à notre disposition par Carideal. On part à la bourre le GPS indique une arrivée prévu pour 10h, on y serra à 9h30. Sitôt arrivé je fonce retrouver mon arbre. Notre sécu surface est déjà là, deux bourbines locaux, Helmut et Fritz. On se prépare, je lance la corde qui nous servira de ligne de vie au cas où, 25 mètres environ, c’est léger je sais.

Le matériel du plongeur tech

Le premier à se mettre à l’eau est papa, moi je glandouille avec ce foutu pénilex pour oiseau montage à la con, pourtant j’ai bien fais de le mettre. L’hydratation est très importante, avant, pendant et après la plongée. Quand j’arrive dans l’eau, papa m’interpelle « tiens tu veux pas vérifier j’entends des bulles ? » Ah ben çà pour sur !! Y en a des bulles ! Le flexible HP du diluant vient de rendre l’âme et il a déjà perdu 50 bar.
Ben là c’est la merde parce qu’on a rien pour réparer … LES GLANDS !!! on fait 300 bornes c’est tout juste si j’ai un Opinel pour couper le sauss de midi. Les bourbines sont hilares il nous regardent sortir de l’eau « « yayayaya kapuutt die machine ? » Heureusement ya un local avec une camionnette pleine d’outils, et HOP papa vire ce mano, franchement un mano pour descendre à 150 m , pourquoi faire ? Et je lui passe un bouchon, ça j’en ai.
Allez cette fois c’est parti pour de vrai ? Chouette, je me bat avec la gueuze d’oxy pour la descendre à 4,5 m, je me déchire un gant, et je sens déjà l’eau qui rentre…ya des jours comme çà. Re-buble check vers 9 m, et zou…on tire sur la droite en descendant et on essaye d’envoyer. Vers 60 mètres on croise deux bourbines qui cruisent, on les frôle à 30m min, jouissif. J’ai une alarme cellule qui se déclenche, la troisième qui reste à 1 alors que les autres sont à 1,3. Plus un léger essoufflement (c’est pas bien) dû au bataillage avec la gueuze et je décide de stopper un moment à 72m, pour stabiliser tout ça avant de repartir de plus belle.
Il y a plusieurs ressaut à franchir avant les 70m, ce qui nous fait perdre de la vitesse car il faut en même temps qu’on descend s’éloigner de celle-ci afin de ne pas se planter dans la vase d’un ressaut. Au delà des 70 m on retrouve la belle falaise bien droite, mais quand même pleine de failles. Un coup d’œil autour de moi, afin de vérifier que papa est toujours là, son phare est là. Bon le VR3 ne s ‘éclaire plus, zut et sur l’écran de la machine ? 143 M !!! Déjà ?
Bon là mon frère main droite sur l’injecteurr de la stab, main gauche sur celui de l’étanche, et retournement passage de position tête en bas à tête en haut, et freinage type formule 1….stabilisation…papa est là…150,1 m oh putain le runtime de la mort !!! explosé, on n’est pas pro sur ce coup là surtout pour ce type de plongée. Pas le temps de tergiverser pas une seconde à perdre ici on balance de furieux coup de palmes pour décoller.

On remonte, mais je suis encore trop lesté, j’ai pourtant enlevé 2kg depuis la dernière fois, c’est les plombs des S80 chargée d’hélium que j’ai rajouté l’année dernière qui sont encore de trop. La falaise est magnifique, pleine de failles et anfractuosités. La remontée nous semble interminable, on atteint les premier paliers vers 40 m. De concert on regarde le temps restant de palier HOW MUCH ? 120 minutes ? Deux heures!! j’ai la main gauche trempée, la manche trempée par de l’eau à 6°C et je ne me vois pas attendre 2 heures avant de sortir, juste à y penser j’en tremble. Pour l’heure, on commence les paliers suspendu dans le vide.

Réflexion et calcul que papa et moi avons en même temps sous l’eau : on sait que si on fait monter la Ppo2 on augmente la fraction d’oxygène, on dé-saturera plus vite et on sortira plus tôt. Mais d’un autre coté, en sortant plus tôt, le niveau de bulles circulantes sera plus élevé (étude DAN)…sans même se concerter on pète la PPO2 on se les caille. Au fur et à mesure que nous remontons nous tachons de nous déplacer afin de ne pas nous refroidir. On vient de quitter un monde hostile à 5,7 °C

Heureusement, la température augmente jusque 11 °C vers 5 mètres. Nous n’allons pas cesser de faire des aller retour sous l’eau à partir de 7 m afin de nous réchauffer, ca va mieux. Je bois à 4 ou 5 reprise afin de favoriser l’hydratation et donc la déco, et comme tout va bien, j’utilise la purge pipi d’autant, pour une fois tout marche lol .

On fait les derniers paliers à 3 mètres afin de diminuer les bulles et le temps. Mais en recycleur, essayer de garder une PPO2 de 1,3 stable à 3 m en étant trop lesté c’est pas évidant, et je gaspille mes derniers litres d’air de ma 2 litres servant à gonfler la stab et l’étanche, par précaution donc je ne m’écarte plus de la ligne de vie jusqu’à la fin, ben c’est qu’il y 200 m de gaz sous les palmes … surtout après avoir eu à gérer deux grosses crampes à ma cuisse gauche

Allez zou on sort.
On remonte le matos doucement sans se fatiguer, et sort le casse dalle, pendant que deux bourbinette ressortent de l’eau tranquillou…mignonette la blondinette bourbinette….Mine de rien on a un sacré retard sur le run time et faut pas trop glander. On plie bagage et Hop direction back to la casa et c’est la que mon biceps droit me fait mal ! C’est quoi cette merde encore ? C’a me rappelleraitt ty pas mon bent de l’année dernière ? Décidément peut pas être tranquille aujourd’hui. Bon aller je laisse le volant à papa, je prend un aspirine, boit un litre de flotte, et attrape le détendeur d’oxy, et je me fais une petite séance d’une demi heure. CHUI CHUI fait le détendeur je peux même plus écouter la musique.
Deco dans la voiture

Fin de la déco dans la voiture LOL

Tout est rentré dans l’ordre. C’est dingue les effets de l’oxy pure , j’ai du mal à me calmer ensuite .
Le soir explosés on ne se fait pas vieux !!

Thun plongée tech de remise à niveau 121 m
Billet d’avion pour Dahab

carideal mandataire autoSF Tech dry SuitNewquest web agency

7 réflexions au sujet de « Thun plongée extreme 150m Beatenbucht »

  1. puré des courbatures dans les cuisses ? j’aurai trop palmé ? ou bien ?

  2. Top le Cr, Biz à vous les filles MDR et prudence à Dahab.
    Ramenez nous du soleil et une valise de flotte à 27° pour Thun MDR.

  3. Purée, et elle sait la miss que vous etes sa sécu??? 😀

    Dive safe

  4. Nous !!! La sécu ???? ha ben y aurait fallu nous prévenir !! LOL

  5. Purée, on voulait pas la manquer cette plongée, après le flex qui lâche, la remonté sur ce tombant interminable, ça se mérite….

  6. Ceux qu’on jamais vu les yeux noirs de papa quand il est contrarie y cause pas beaucoup mais faut pas l’emmerder ça peut partir vite

  7. la vache!! quelle épopée!! et quel plaisir de partager vos aventures.
    Prudence à Dahab et à bientôt

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