Epave du Jason à Six Fours les Plages
L’épave du Jason à Six-Fours-les-Plages se trouve au large de Bandol, Sanary, Le Brusc et les Embiez. Le Jason était un Brick napolitain de son nom italien Il Giasone.
Le Jason a coulé le 19 Novembre 1834 lors d’une tempête et l’épave du Jason gît sur un fond de 36 mètres non loin du phare du grand Rouveau face à la commune de Six-Fours-les-plages. Le Jason faisait route vers Naples quand il a subit un fort coup de vent qui a cassé son gouvernail et enfoncé l’arrière. Le navire étant devenu incontrolable l’équipage a mis a l’eau une embarcation afin de se sauver. Le Navire a coulé quelque minutes plus tard. L’épave aux médailles a été longtemps ignorée et ce n’est qu’en 1960 que deux plongeurs la trouvère. L’épave a été déclaré site archéologique. Ils ont trouvés des milliers de pièces, médailles, bijoux et autres coffres. Ce qui lui a valu le nom d’épave aux médailles.
Diverses correspondances et pièces d’archives, datées de fin novembre 1834, permettent assez précisément de relier cette épave au naufrage dans ces mêmes parages du brick napolitain « Il Giasone » (Le Jason).
Le Nauffrage du Jason
Le 19 novembre 1834, à 14h, au large des Embiez, le vent de nord-est souffle avec violence et lève une mer gigantesque. La bombarde sarde « Notre-Dame des Grâces », venant de Terra-nova en Sardaigne, et chargée de liège pour Marseille, se fraye une route par vent arrière entre les déferlantes. Soudain, l’homme de quart repère un canot contenant huit personnes, faisant des signes de détresse. Le capitaine, Philippe Di Bonta, fait aussitôt mettre en travers, puis, quand il est à portée des malheureux, met bâbord amures afin de les recueillir à son bord. Il prend ensuite le canot en remorque jusqu’au port de La Ciotat où il fait son rapport à la Capitainerie.
Le navire ne gouvernant plus, des voies d’eau importantes n’ayant pas laissé le temps de mettre la chaloupe à la mer, les hommes n’ont pu que couper les palans de la petite yole pendue à l’arrière, dans laquelle ils se sont embarqués à quatre. Quatre autres les ont rejoints à la nage. Le Jason a sombré en quelques minutes en s’abattant sur bâbord. Il est alors neuf heures du matin.
Soucoupe de Creil (Dessin Serge Malcor-Cahiers d’archéologie subaquatique).
Les huit hommes sauvés sont des membres de l’équipage et les deux passagers; les cinq hommes qui travaillaient à couper les amarres de la chaloupe ont péri ».
Ce drame de mer, ignoré des riverains du Brusc et passé sous silence par les journaux locaux de l’époque, aurait encore longtemps sommeillé dans les archives du port de Marseille si, en août 1960, deux plongeurs — MM. Gelindo et Morati — ne s’étaient heurtés à une sorte de rocher bizarre émergeant du fond et surmonté d’éléments métalliques concrétionnés.
L’épave a fait l’objet d’un programme de fouilles, commencé en 1986 sous la direction de Serge Malcor puis d’André Farrugia.
La plongée sur le Jason
Lorsque les restes de coque étaient encore enfouis sous le sédiment, il n’apparaissait du gisement qu’un bloc concrétionnaire aux contours bizarres, un vrai rocher perdu sur l’étendue sableuse. Une observation plus précise de la zone révéla ensuite que la roche en question était en réalité un colossal amalgame de milliers de médailles, croix, boutons, chandeliers, bijoux, voisinant avec de la vaissell et de la verrerie. Depuis, les fouilles ont mis au jour de grandes portions de coque du Jason.
Actuellement, les vestiges du Jasonsont encore bien visibles. Outre les nombreux piquets et repères laissés par les archéologues, il demeure quelques indices: de longs rouleaux faits de fil métallique (?), un coffre rectangulaire, des amas de forme étrange, des madriers de belle taille. L’excavation initiale s’est comblée, le sable est clair et grossier. Non loin de là, commencent les barres rocheuses qui remontent vers les Magnons.