Plongées sur les épaves profondes du Protée et du Natal
Plongées sur les épaves profondes du Protée et du Natal, pendant 3 jours bénis des dieux météos Ou comment ces deux épaves profondes ne se laissent pas déflorer facilement…. Elles se défendent et se méritent
JOUR 1 Lundi 25 Avril 2011 Plongée sur le Protée
Le lundi premier jour des plongées sérieuses et on va commencer par le Protée, car il n’est pas trop loin du port de la Ciotat à coté de Marseille. Papa et moi sommes les premiers au local, vu ma nuit…..j’aurais bien dormis un siècle de plus….LOL Petit à petit tout le monde arrive, Jean Marc, Serge Allier qui sera notre plongeur sécu fond pour cette plongée, Guigui, Brigitte Leccia, et on passe au montage du matériel, et on charge le bateau, Philippe Peyrusse a prévu un matelot pour nous aider (si il avait su…il aura pas venu …lol). Le temps est avec nous, c’est même mieux que dans toutes nos meilleures prévisions, la meilleure période depuis….des années ?
Le bateau de Philippe Peyrusse est impéccable pour nos plongées sur les épaves du Protée et du Natal
Avant de monter sur le bateau Guillaume Caillard nous dicte le brieffing avec le rôle de chacun et décrit le déroulement du run time et rappelle le What-if (qui ne fait pas rire) . L’accent est mis sur la sécurité des plongeurs sécu…en effet ceux-ci sont là en bénévole et pour assurer notre sécurité, nous sommes nous plongeurs fonds pleinement conscient des risques encourus et aguéris pour y palier, mais il est clair que si il y avait un problème avec un plongeur de sécu il devrait penser à sa sécurité d’abord.
Le brieffing et what if de guigui le matin avant de monter sur le bateau
Voilà tout est dis, on peut partir, la mer est pétole, on n’ose y croire…. Le site n’est pas trop loin et les 350 ch du volvo marine nous y emmene très rapidement. On ne savait pas à ce moment là quelle serait notre déception des heures plus tard. Les points GPS sont bons, l’écho sondeurs est impeccable et bien sur il y a une barcasse de pêcheur du dimanche qui est pil poil sur l’épave….avec quel permis sont ils venus si loin des cotes ? Et le pire alors que l’on commence à tourner en rond pour marquer l’épave, ils ne bougent pas ! On avait un gendarme maritime à bord, on lui a demandé de leur montrer sa carte, il ne l’avait pas sur lui….pffff LOL. Bon au bout de quelques minutes après être sûr des relevés, on balance la gueuse, qui pèse 20 kg avec une bouée au bout et un contre poids. On attend que le contre poids soit stabilisé et on repasse à coté de la bouée pour vérifier au sondeur……on est à 50 m de l’épave…..AARRGGHH c’est quoi qui a foiré ?
Tout le monde scrute ce foutu sondeur pour savoir… où est cette épave de Protée
Bon on recommence, bref pour la faire courte on a recommencé 10 fois, on a tout essayé. On a « lessivé » le matelot de Philippe Peyrusse, il a remonté partiellement le plomb plusieurs fois, on la tracté, on l’a remonté complètement…..à chaque fois on était à coté : s’imposait à nous deux solutions :
- * soit le plomb avait une forme de pastille vichy avec un bout qui flottait trop et se faisait emporter par le courant
- * soit il y avait tellement de courant que ça emmenait tout….
RROGNTUDJÛ Abandon de cette plongée sur l’épave du Protée
Donc on a décidé d’abandonner et de rentrer, l’épave ne voulait pas se livrer. Même si on était préparé à l’échec, car de nombreuses fois des expéditions n’ont pas pu aller jusqu’au bout, c’est quand même frustrant. Certains décident, dont moi, de plonger quand même, se mettre à l’eau, je n’ai jamais fait Cassidaigne, il y a un fond de 60 m….Jean Marc, Serge et moi, on les a jamais trouvé les 60m, on a suivi le courant….ça continue la chcoumoune…
On garde le sourire quand même
On rentre et on prépare pour le lendemain, on attaque les gonflages et PAAAFFFFFFFF la lyre presque neuve me pête dans les main !!! alors que je gonfle à l’air, Papa est sourd….hein comment ? Tu dis heureusement c’était de l’air….ca continue……
Le Gonflage sourire juste avant que ça pête !
Heureusement Aldo est arrivé et je lui tape la sienne : « Maaa yaa pas de prrobllleme hé …attend je té la passe elle est dans lé camionne… » LOL merci Aldo. Allez re-gonflage et restau enfin…MANGER !
JOUR 2 Mardi 26 Avril 2011 c’est plongée sur l’épave du Natal
A la poursuite du Protee et du Natal, Le mardi c’est NATAL, il est beaucoup plus loin et il nous faudra plus d’une heure pour y arriver. Le matin au local nous rejoignent Jacques Mezergue qui sera notre plongeur sécu fond à 60m, il sera en recycleur Megalodon, et Anne la patronne de Atoll Plongée à Marseille qui assurera la sécu dans zone des 10 mètres et sera chargée de nous apporter le sac comportant l’eau et les barres de céréales ainsi que nos iDive 300 pour écouter de la musique ou regarder des vidéos pendant les longues minutes.
Alexandre Fox est aussi là et a apporté sa gueuse au cas où nous en aurions besoin. Brigitte Lecia se tiendra prête à bord avec un copain à intervenir au cas où. On embarque le matériel à bord du bateau, et Guillaume nous énonce le brieffing en précisant le rôle de chacun : Plongeurs fond : Jean Marc Morère, Aldo Ferrucci, Alexandre Fox, Guillaume Caillard Thierry Marra et Nicolas Schiavon Plongeur sécu : Jacques mezergue à 60 m en recycleur Megalodon, avec ses deux bail-out, plus un carbone d’Heliox 20/30 et un carbone de Nitrox 50 Anne de Atoll plongée qui s’occupera de la sécu à 10 m Brigitte Leccia et son copain qui restent à bord en réserve (elle fera aussi les photos de bord) En avant la route est longue jusque le Natal.
Arrivé sur le site, prudent on attend avant de s’équiper, l’écho est énorme, il faut dire que la taille de l’épave du Natal (130m 20m) n’a rien à voir avec celle du Protée (60m x 8m). Puis une fois la gueuze larguée on s’équipe, Aldo partira avec Jean Marc, puis Thierry et moi, et enfin Guillaume et Alex. On part 2 part deux du pont arrière qui est large et super dégagé, idéal quoi.
Aldo et Jean marc prêt à partir
Thierry la loose sur cette plongée sur le Natal
Ca y est Aldo et Jean Marc sont parti le bateau fait demi-tour pour revenir face à la bouée et GOOOOO !!! c’est à nous et c’est parti ! On se regarde en surface Ok et feu en bas, descente en suivant le bout jusque 10 m et stop pour le Bubble Check…..et HEIN ? QUOI COMMENT ???
Papa vient de me faire signe abandon de plongée….il me montre la fermeture de sa combinaison de plongée et ya des bulles qui sortent……mais dites moi pas que c’est pas vrai!!!! on est là à deux coups de palmes (heu…+2) de l’épave du Natal et y me fais ça !! sans réfléchir je lui confirme « ok toi tu abandonnes toi tu remontes et moi je continue », il me fais Ok, …sa réponse me surprend… LOL
Donc allez hop tête en bas et je repars….quand une main me stoppe, c’est encore papa qui recommence fin de plongée…OUI j’ai bien compris mais moi là c’est impossible que je remonte, mon pote, je ne suis pas venu jusque là pour ne pas y aller…..j’y vais.
Ces évènements se sont déroulés en un nanonième de milliardième de seconde. Lol Bien entendu on est descendu le long du contre poids et pas du bout, et le courant les a déjà décalé je palme dur en descendant à l’oblique pour rejoindre ce bout vers 70 mètres, je me repose quelques secondes puis repars vers le fond. Ya du jus et je palme, je palme pour enfin l’atteindre à 7’30 ce qui est tard dans mon runtime. Au fond les flashs d’Aldo crépitent et m’arrosent, je distingue Aldo et Jean Marc sur ma gauche, je leur fais signe que c’est ok, il ne doivent pas comprendre de me voir seul.
Le Natal épave mythique de la méditéranée
Je suis émerveillé par autant de vie sur cette épave, des bancs de « petits » poissons y en a de partout, de gros nuages, c’est la première chose qui me marque et l’épave est pleine de concressions, il y a de la vie, énormément de vie. La visi est bonne mais il fait sombre, pas noir, rien à voir avec le lac, mais je m’attendais à quelque chose de plus claire pour de la méditéranée.
Plein de vie et de concressions sur le Natal
Zut mon moulinet vient de se prendre dans un fil de pèche qui traine par là, il y a des centaines de fil de partout qui traînent. Le temps que je me dépatouille du fil Aldo et Jean Marc sont remontés. Je bifurque sur la gauche puis décrit un cercle de 5 m de diamètre. Je passe au dessus d’un trou qui descend vers les entrailles du Natal, entouré d’une sorte de rembarde style rampe d’escalier.
La rembarde qui fait le tour du trou
Au bout de 3, 4 minutes, je me dis que seul, le mieux c’est de remonter, je suis quand même à 116m. C’est balot mais c’est comme çà ! Je croise Alex et Guigui qui arrivent.
Photos d’Alexandre Fox sur le Natal
Corail noir
Sous l’effet du courant et des plongeurs, le contrepoids est complètement remonté et est collé à la bouée de surface. Arrivé à la barre de palier, je dépose mes blocs inutiles, boit un ½ litre d’eau et me dit que vu le peu de temps de déco qu’il me reste je me passerais de la vidéo. Anne fait un super boulot et remonte nos bouteilles rendues inutiles. Du coup je sors le premier de l’eau. On me questionne…Alors ??? superbe mais courte. Puis tout le monde sort de l’eau, et on remballe tout, Jacques est de partout et s’active encore…. Alex a l’air de ressentir 2 ou 3 picotements au coude, de l’eau un aspirine et 15′ d’oxy plus tard ya plus rien, tout va bien.
Ni Aldo ni Alex n’ont l’air d’être satisfait des photos qu’ils ont pris, à cause des conditions au fond. Le moteur Volvo marine nous pousse vers le port….puis plus rien perte de puissance et mode dégradé..un injecteur vient de rendre l’âme….hypothéquant nos chances pour demain…pffff j’y crois pas ! ça continue !!! On va rentrer au ralenti et du coup prendre des coups de soleil sur le pont avant.
Hé oui c’est comme ça qu’on attrape un coup de soleil
Arrivé au port le dépanneur est déjà là à nous attendre et on part gonfler et préparer pour demain, on ne sait jamais faut rester optimiste. Papa emprunte une combinaison à Aldo, ‘sacré Aldo, que ferions nous sans sa camionnette magasin atelier magique, il a tout !) et Brigitte et lui se mettent à retailler la collerette trop fine pour le papa ! Lol (vous en connaissez beaucoup des plongeurs et/ou instructeurs qui vous prèteraient une combi et en même temps accepteraient que tu la « customise » à coup de ciseaux et cutter ? On part manger du poisson et on est naze ! Dodo de bonne heure.
JOUR 3 Mercredi 27 Avril 2011 c’est plongée sur l’épave du Protée
Encore grand beau temps ce matin, malgré tous les déboires, la météo est avec nous, seule une petite houle agite la mer au loin. Nous repartons sur le Protée. Pourtant ce matin encore de mauvaises surprises : Alexandre ne plongera pas, suite à un décès dans sa famille, il doit partir, et Jean Marc a attrapé une insolation en faisant la sieste sur le bateau en plein soleil. On perd un photographe ( enfin plus que ça ! Hein ? Clein d’oeil ;6) ) Donc nous ne serons que quatre au fond ce Matin, Thierrry, Aldo, Guillaume et moi.
Papa se prépare et chauffe la chaux
Jacques Mezergue sera toujours notre plongeur soutien à 60m, et interviendra Mariutz d’atoll Plongée pour la sécu à 10m. Restera en stand by sur le bateau Brigitte Leccia. A propos du bateau, nous avons bien la confirmation qu’un injecteur est HS et qu’il faudra q’on navigue an ralenti cahoté par les vagues, sans déjauger….(Volvo Renault même combat ? Lol) On charge le bateau et guigui y va de nouveau, avec son brieffing et son what-if.
Le bateau de pêcheur va plus vite que nous
On part, on sort du port TEUF TEUF TEUF et déjà ça me brasse, c’est pas que je sois une femmellette mais bof c’est pas mon truc, quand ça tangue de partout, c’est plus facile au bar avec 25g dans chaque bras… lol. Donc on met plus de temps que Lundi pour atteindre la zone, et par contre on gueuze tout de suite, comme on a fait pendant trois jours et on obtient le même résultat que le lundi, le premier jour sur le protée.
Le bel écho du Protée sur le sondeur
On a la bouée en surface à 50 m du point sondeur, pffff va y avoir du jus….et ça rate pas, plus le temps passe plus le pendeur se décolle de la ligne. Aldo et guigui partent en premier, Thierry et moi juste derrière, j’annonce pas fière, la réduction de mon run-time, étant un peu barbouillé par cette traversée….ben oui…. on n’a pas ce genre de problème nous dans les Alpes…..les lacs sont en pentes et ya pas de vagues….lol.
Jacques Mezergue prêt à Partir à 60m avec tous ses blocs
ON saute à l’eau, bubble check et faut pas dormir, ca zeffe déjà. Allez ça pousse à la palme, ça pousse fort, purée ça a pas l’air de vouloir descendre le bout est déjà à 45° ! Ya du jus pour sure ! Je descend, en poussant le bout passe à l’horizontale ou presque et toujours pas d’épave en vu…mais bon sang on est encore à combien de km ? je me retourne pour voir si papa me suit….OK je suis limite à me déhaler sur cette corde pour avancer, c’est pas pas croyable ce jus. Ca y est l’épave est là ! Je distingue du métal devant moi, ….non …zut c ‘est les S80 dressées à la verticale de guigui et Aldo qui remontent, je n’avais pas vu les plongeurs, habillés de noir dans la pénombre, trop occupés à pousser sur les jetfins. Les derniers mètres se feront quasi à l’horizontale, quand elle apparaît devant moi, enrobé dans son filet avec ses flotteurs qui le tendent vers le haut.
A notre arrivée sur l’épave du Protée nous sommes accueillis par ce filet
Elle semble toute petite et l’ambiance est glauque. Je m’immobilise à sa hauteur, pendant que Thierry me dépasse et commence à tourner dessus, je ne réalise pas qu’il n’y a plus de courant et que nous sommes sans doute protégés à ce moment là par le Protée.
L’épave du protée par Aldo Ferrucci
On est à 124 m. On se fait signe OK tout les deux, en fait je n’ai pas trop envie de bouger, mon mal de mer plus cette descente m’ont cuit, le château est sur la gauche et je suis sûr que papa est vénère, mais il ne s’éloigne pas trop.
L’épave du Protée
On décole du fond à 10’30.
Ce qui doit rester du château ?
Décidément, je n’aurait pas fait de gros temps fond sur ces épaves.
Un dernier coup d’oeil au Protée avant de décoller
Je n’ai pas besoin de préciser que nous sommes obligé de freiner lors de la remonté, le courant nous trimbale tel des feuilles mortes et on se tient correctement au bout. On ne tarde pas à rattraper guigui et Aldo qui eux ont plus chargé que nous. On est tous en drapeau le long de ce bout, le jus nous pousse et nous aligne tous, pas facile de se doubler dans ses conditions. A 10 mètres on passe sur la barre de paliers la direction du courant n’est pas la même qu’au fond nous avons donc du faire face à deux courants différents, et je pose mes blocs inutiles sur cette très bienvenue barre de palier. Heureusement qu’on l’avait. Mariutz est là il a descendu le sac avec les bouteilles d’eau, la bouteille d’oxy, et les iDive300 pour regarder les vidéos, et comme de bien entendu le mien ne marche pas, j’ai pas mis l’iphone en mode play. Mariutz nous débarrasse de nos blocs inutiles et remonte nos 8 blocs à la fois.
Mariutz avec ses 8 blocs
On sort de l’eau les uns après les autres.
Impossible de l’arrêter ce Jacques c’est encore lui qui force !!
Et on rentre en teuf teuf sur « 3 pates », arrivé au port il faut recharger le C4 Picasso…mais pourquoi ça rentre plus ? Pourtant y en a moins qu’à l’aller ?
Ca va tout rentrer …no worry
On boit un dernier verre ensemble après avoir fait les dernières photos, pour échanger nos impressions, on a presque atteint nos objectifs : on a plongé les deux plus mythiques des épaves françaises, on a remonté quelques photos mais pas de vidéos.
L’équipe des plongeurs
Nos plongées se sont déroulées sans accros grâce à nos méthodes et à notre préparation.
l’équipe au complet ou presque pour cette aventure
Remerciements à l’équipe des plongeurs fonds et de sécu :
Guillaume Caillard plongeur fond en Recycleur Inspiration qui a monté ce projet
Jean Marc Morere plongeur fond en Recycleur Inspiration
Aldo Ferrucci plongeur fond en Recycleur Megalodon photographe fond
Alexandre Fox plongeur fond en Recycleur Inspiration photographe fond
Thierry Marra plongeur fond en Recycleur Inspiration
Nicolas Schiavon plongeur fond en Recycleur Evolution
Belle perspective sur les blocs et la barre de paliers
Serge Allier plongeur sécu à 60 m en OC
Jacques Mezergue 68 ans !! plongeur sécu en CCR Megalodon (remarquable, serviable, il n’arrête jamais d’aider et de donner des coups de mains, avant de se mettre à l’eau et à la sorti de l’eau)
Anne Lerebourg d’Atoll Plongée à Marseille plongeur sécu à 10m en ouvert bi 7
Mariutz d’Atoll Plongée à Marseille plongeur sécu à 10m en ouvert mono 15L
Brigitte Leccia plongeuse sécu bateau photographe surface et infirmière
Philippe Peyrusse de Plongée Passion La Ciotat, son Bateau et son matelot
Moyens engagés : Tous les plongeurs fond en Recycleur de plongée CCR Inspiration ou Megalodon chacun 3 à 4 bails-out en S80
Plongeurs sécu 60 m 2 carbones 9L 300B plus un 6,8l 300B de 20/30 et 6,8l 300B de NX 50
Oxy sur la barre de paliers
15L et B20 oxy sur le bateau
Plusieurs bouteilles de réserve sur le bateau
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/ Préparation des plongées sur le Protée et Natal
Pour le Protée vous pouvez remercier mon épouse c’est grace à elle qu’il a été retrouvé
Je vous raconterai un jour !
Où alors téléphone moi car je ne veux pas l’écrire !