On trouve tous les types de plongée possible à Marseille : des tombants et des épaves et dieu sait si il y en a. La plus belle destination de plongée pas rop loin c’est Marseille ! Vous trouverez la liste des plongées dans les calanques de Marseille, On fait le tour des sites de plongée à Marseille, les récits de nos plongées sur les épaves de Marseille.
Moi Léa B 13 ans plonge dans les grottes de la calanque de Sormiou
Digne fille de mon pote @Loule Lea m’a épatée lors de notre plongée dans les grottes de la calanque de Sormiou. Pour ceux qui connaissent ou plutot ceux qui ne connaissent pas Sormiou, c’est une magnifique calanque de Marseille, avec de belles couleurs dû à son sable blanc. Mais pas que ! C’est un magnifique spot de plongée à Marseille.
Le plus compliqué c’est la barcasse de Loule, avec un moteur de 3.5 cv… et des vaguelettes en surface, 3 plongeurs, et le matériel de plongée … on est pas arrivé lol. Au bout de la calanque, se trouve un sec qui arrive à 5 ou 6 mètre de la surface de l’eau. Là c’est le départ de la plongée avec un fond plat puis pas mal de grottes, trous etc. On peut très bien s’éclater dans 15 ou 20 mètres d’eau. Malgré son jeune âge Lea est très fluide sous l’eau et a un bon trim, oui un bon trim ! Bon un sacré caractère aussi…
Bon on ne peut pas dire que ce soit de la plongée souterraine, ni de la plongée en Caverne, mais quand même plaisant. On joue avec la faune et une géologie intéressante.
La grotte sous-marine de Sormiou est exondée, l’entrée est sous l’eau et au bout de quelques coups de palmes donne accès à l’air libre. Les couleurs y sont belles et elle vaut le coup d’oeil. Je vous laisse regarder la vidéo. Le plus compliqué après cette plongée dans les grottes de Sormiou est de faire gonfler ses bouteilles, si le club est fermé on a pas accès au compresseur, et il faut aller trouver un compresseur de plongée en Ville !!
Nous n’avions pas pu plonger l’épave du Maréchal Canrobert l’année dernière… on s’est rattrapé il y a 15 jours.
Paquebot Maréchal Canrobert face
Epave du Paquebot Maréchal Canrobert :
Historique de SS épave Maréchal Canrobert (+1892)
Nationalité: Française
But: transport
Type: paquebot
Propulsion: vapeur
Date construction: 1872
Poids (tonnes): 1227 grt
Dimensions : 81 x 10 m
Matériel: Acier
Moteur: machine à vapeur compound (double étage)
Puissance: 1050 ch
Vitesse: 15.5 noeuds
Sister-ship : Ajaccio, Afrique, Bastia, Lou Cettori, La Corse, Immaculée Conception, Mohamed Sadock.
Raison naufrage: collision
Date naufrage: 07/07/1892
Victimes: † 5 rang: 583
Le Constructeur du Paquebot Maréchal Canrobert : Scott Shipbuilding and Engineering Co. – John & Robert Scott, Greenock (Port Glasgow) GB
Dern. Propriétaire : Cie. Générale Transatlantique (CGT, Cie. Générale d´Armements Maritimes), Paris FR de 1881 à 1892
Propriétaire Précédent : Valery Frères & Fils, Marseille FR de 1873 à 1881
Depuis son lancement il était la propriété de la compagnie Valéry à Bastia qui reliait la Corse au continent puis désservit aussi l’Italie et fut affecté en Mai 1870 à l’Algérie. Un contrat de l’état français lui permit de proposer deux départs par semaine pour Alger, un pour Oran et Tunis.
LE NAUFRAGE du Paquebot MARÉCHAL CANROBERT :
Le Jour du naufrage, le paquebot, en provenant de Bône (Annaba), Algérie, fut abordé près de l’île du Planier en rade de Marseille par le croiseur Hoche qui manoeuvrait en escadre.
« Le Hoche l’éperonne avec violence à la hauteur des 3me classe, par le travers du mat de misaine babord. Il est 6h37 du matin, le paquebot « craque avec un bruit de noisette » …. par bonheur, l’ancre du Hoche croche dans la coque de l’abordé et le retient quelques temps.
Le sauvetage du Maréchal Canrobert
Le commandant du Hoche, le capitaine de vaisseau Boutet, donne un ordre qui sauvera les passagers du paquebot : il envoie tous les marins disponibles sur celui-ci, avec mission de ramener les rescapés sur le cuirassé. »
Le Maréchal Canrobert Coula en 8 minutes et fit 5 victimes, dont 3 enfants et 2 soldats.
Le Cuirassier Hoche a mis moins d’une heure pour rallier le port de Marseille à 30 km/h environ, depuis le large de l’ile de Planier.
HISTORIQUE DES PLONGEES SUR LE MARÉCHAL CANROBERT :
En 2008, La Comex trouve un écho au sondeur au large du Planier, et décide d’envoyer tout d’abord un ROV (remotely operated vehicle ou sous marin filoguidé), puis devant l’intérêt de l’épave, Mr Henry Germain Delauze, le regretté président de la Comex, plongera plusieurs fois dessus avec son sous marin, le Minibex, dont avec son ami Mr Jean Claude Cayol.
Au cours d’une de ces plongées Mr Delauze remonta un Fanal ( sorte de grosse lanterne) avec le nom du chantier Naval inscrit dessus qui lui permit d’identifier l’épave du Maréchal Canrobert.
C’est la Comex qui a donné les coordonnées GPS de l’épave à Mr Joncheray qui les a partagées.
La Comex avait même un projet de film commercial sur cette épave.
L’épave a été déclaré au DRASSM par Jean Claude Cayol il y a quelques années.
Nous voulions déjà plonger cette épave l’année dernière, en avril 2011, lors de notre campagne « A la poursuite du protée et du Natal » mais nous n’avions pas pu faute de temps. Cette épave semble avoir été plongée depuis au moins 2010 et même en « ouvert ». Un plongeur en a même fait des images, puis Jerome Espla en 2011. On retrouve ces images dans le reportage de France 3 ainsi que celles de Jérome Espla.
Ce matin c’est lever à 6h et petit dej à 6h30 faut être au bateau à 7h, il faut préparer le bateau, et on aura a mini 1H de navigation l’épave se trouve à 14 Miles nautique au large de Marseille, bien après l’ile du Planier au double de la distance entre Marseille et l’ile. On a prévu de passer 5h en mer, 1H aller, 3H sous l’eau et 1h retour, ça commence à faire beaucoup…
Ce matin Christophe en CCR, plongera en binôme avec Louis en OC ( sisi lol), Yannig Jerome et moi ensemble, notre plongeur sécu, Benoit, a réussi à convaincre sa femme de le laisser participer à l’aventure, LOL, plus notre pilote.
Tout le monde est prêt
La mer est plus calme ce matin conformément aux prévisions météo, mais 30 km au large des cotes c’est pas tout à fait pétole. Je compte sur des conditions de visi bien meilleur que la veille.
Il en faut du matériel !
Au bout d’une heure de navigation, pas besoin de chercher l’épave du Maréchal Canrobert, alors qu’on arrive dessus à notre vitesse nominale, elle est tellement énorme au fond, que le sondeur la tope immédiatement !
On mouille la line et on se prépare tranquillement Benoit nous aide. A l’eau on se rend vite compte que la visi ça va pas être tout à fait ça.. c’est épais en surface et il reste des particules, c’est meilleur qu’hier certes mais bon…. ALLEEZZZ GAZZZZZ descente à maxi 40m/min, en bas … c’est sombre et je prépare mes éclairages en attendant mes sbirres…
Les Grosses Gorgones ont envahie le pont de l’épave
La Line est à 1m de l’épave…. juste MONSTRUEUSE, c’est pas le Haven certes mais ya du monde ! L’épave du Maréchal Canrobert est couchée sur le flanc c’est à dire que la partie supérieure de l’épave est sa coque et elle est recouverte d’un champ de grosses gorgones jaunes et rouges et il y a des banc de poisson de partout. C’est très dommage que la visi soit pas top, la partie laiteuse des 0-6m filtre trop la lumière et on a des particules en plus.
Plongée sur les Gorgones et les bancs de poissons de l’épave du maréchal Canrobert
On palme un peu sur le sommet puis on descend le long du pont, on capte l’immensité de l’épave, de ses super-structures, il y a pas mal de grosses ouverture sur le pont qui permettent de pénétrer à l’intérieur ce que nous faisons rapidement.
On descend le long de l’épave
Plongée à l’intérieur de l’épave du Maréchal Canrobert
C’est juste MAGNIFIQUE de pénétrer une épave comme celle ci par moins 110m, à l’intérieur c’est gigantesque aussi, il y a des traces d’incendie, de fumées de suies, des débris partout, des trasses de fracas.
Des Traces de suies et de fumées
On a du faire 15 ou 20m à l’intérieur, et on ressort par une ouverture encore plus grosse.
C’est « fracassé de partout !
On continue à longer la coque et on arrive sur ce qui semble être le bout (mais à y repenser, je n’en suit pas si sur…) un énorme filet remonte droit en pleine eau devant nous cache t il un bout de structure ? Un mat ? L’épave continue t elle plus loin ? C’est vrai qu’à cet endroit il est difficile de comprendre qu’elle est la partie du bateau, et la visi n’aide pas.
Y a t il un mat sous ce fatras de Filets ? En regardant la vidéo plusieurs fois… j’ai l’impression qu’il en manque un bout de l’épave du Maréchal Canrobert ?
Vu le timing, faut faire demi tour, le DTR (temps total avant sortie) commence à tourner de plus en plus vite…. oups…
Des Mola Mola encore curieux
On remonte donc sur le flanc dans le champ de gorgones, et PAF encore deux beau Mola Mola plein de curiosité, qui viennent se faire caresser la « couenne » .
On croise alors seulement Louis en ouvert qui vient d’arriver sur l’épave avec Christophe. Ils ont prévu de remonter à 15′,ils décolleront à 13′ ils vont nous rattraper vers 20m je crois nous dépasser et sortir bien avant nous ouch !
On croise le buleux avec son binôme… LOL
On quitte le fond à 23′. on retrouve à 30m notre fidèle compère, Benoit, qui prend en charge une partie de nos blocs et nous accompagne jusque la barre de palier. Cette fois pervers pépère a bien régler ses GF et ils nous colle Yann et Moi.
« Croisement » des deux palanqués
A 6m on se rend compte que c’est de plus en plus laiteux le pire étant à 4,5m, mais par contre grosse différence de température : au fond l’eau est à 13°C, à 7m 18°C, à 4,5m 19°C et 22°C en surface. A 6m…il me reste encore 102′ de déco, je bois une bouteille d’eau et branche la vidéo « bienvenuti al sud » pour faire passer le temps.
Jérome est resté sur la line à même pas 4 m de moi je lui demande combien il lui reste de palier, la visi est tellement nulle que je ne vois pas ses signes !
Mais une chose est sure quand on est sorti de l’eau, on avait la BANANE !!!! LOL
Yannig recherche un trou le long du pont du Maréchal Canrobert
Quel pied !
Le Champ de Gorgones sur le dessus de l’épave
On y reviendra !
Vidéo de la plongée sur l’épave du Maréchal Canrobert
Sources : DRASSM, Naufrages en Provence ou le Livre des Epaves(c) 1985 de Jean Pierre Joncheray, Jean Claude Cayol
Tous les documents d’époque m’ont été donnés par MM Joncheray et Cayol.
Données techniques de notre plongée sur l’épave du Maréchal Canrobert :
Plongée de 3H 11′ en recycleur AP Diving Vision & Mini Megalodon au trimix 8/78 profondeur max 110m. En trinome Jerome Mercier, Yannig Charles, bibi, et Christophe et Louis Pettex Sabarot en semble, merci à notre plongeur sécu et notre pilote qui ont accepté de passer 5h en mer ! LOL
Remerciements Posthumes à Mr henry Germain Delauze qui est décédé le Mardi 14/02/2012 à Marseille :
Henri-Germain Delauze, est né 17 septembre 1929 à Cairanne . Diplomé des Arts et Métiers, il découvre la plongée lors de son service militaire à Madagascar en 1949.
Il fut un pionnier de la plongée sous-marine et le fondateur de la Comex, célèbre société Marseillaise qui fut pendant très longtmeps le leader mondial des travaux sous-marins. Il rejoint ensuite l’équipe d’un autre pionnier le Commandant Cousteau et participe aux premières plongées archéologiques de 1952 à 1955.
Ayant dirigé la construction d’un tunnel autoroutier à La Havane à Cuba pour l’entreprise Grands travaux de Marseille, il décida de créer sa société, la Compagnie maritime d’expertise mieux connu sous le nom de Comex, en 1961.
La croissance de la Comex va exploser, dans les années 70, avec le Boum du pétrole offshore. La Comex est effectivement pionnière dans les travaux sous-marins, on ne compte plus ses records de plongée (tel HYDRA 10 : Record du monde de profondeur par Théo Mavrostos plongée simulée en caisson de trois plongeurs établi à 701 m toujours inégalé) et les innovations technologiques, notamment dans la mise au point des caissons hyperbares.
La recherche archéologique et d’épave avait toujours été son « dada » et on lui doit nombre de découvertes d’épaves grâce à ses « outils » le Janus II, le Remora, le Minibex.
D’autres illustrations sur le naufrage du Paquebot Maréchal Canrobert
Une illustration d’époque du cuirrassier Hoche
Une Illustration d’époque de la « rencontre » avec le Hoche quelques instants avant le naufrage Du Maréchal Canrobert
Plongée recycleur sur l’épave Labillon à Marseille
Rien de tel qu’une plongée entre potes par un beau week end de Juin 2012 de plongée à Marseille. J’avais du annuler ma participation aux plongées avec Pim sur les Epaves du Protée et du Natal à cause du boulot. Donc ce week-end serait ma compensation… et quelle compensation en fait !
L’épave du Ghrib était à l’origine un remorqueur, qui tirait son chaland le Labillon, les deux furent coulés par un sous marin :
Un peu d’histoire sur les épaves du Ghrib et du labillon :
Le GHRIB, un remorqueur était la propriété de la société Chagnaud. Le 13 mars 1943 il quitte le port de La Ciotat pour se rendre à Marseille, il remorque le chaland LABILLON qui transportait des matériaux de construction d’une digue. Arrivé à 6 milles à l’Ouest de Cassis en face de la calanque de Sormiou, il est pris en chasse par le sous-marin anglais HMS Taurus, qui coule le Ghrib et Labillon au canon. Les deux sont envoyés par le fond en quelques minutes. Les marins survivants furent sauvés par des pêcheurs de Cassis qui avaient assistés à la scène.
Les épaves du Ghrib et du Labillon Aujourd’hui :
Le GHRIB et le LABILLON reposent désormais à 25 mètre l’un de l’autre bien à plat et en excellent état par 96 m de profondeur sur un fond sablonneux. Les deux épaves ne seront découvertes que bien des années plus tard grâce à un ROV de la COMEX et à la passion de son président Henry Germain Delauze.
Arrivé la veille avec tout le matos de Pervers, alias Jérome, on devait rejoindre Pancho Villa allias Yannig dit « le mexicain de Courchevel »… la préparation du matos m’avait quand même pris 1,5 jours… pendant que les autres s’amusent… GRRRRR
Le premier soir, on dîne chez « loule », puis on va se coucher de bonne heure.
La proue de l’épave du Labillon
Jour 1 Plongée sur le Ghrib et le Labillon
On est au centre vers 8 H pour avoir le temps de tout préparer se présenter et équiper le bateau, on a prévu un run time de maxi 160′ pour 25′ fond pour cette plongée Tek à Marseille.
L’organisation et le matériel :
Christophe sera notre pilote, assisté par un plongeur sécurité dont le rôle sera de nous attendre à 30 m, et nous accompagner à 6 mètres, ou se trouvera une bouteille d’oxygène. Parachute orange besoin de gaz, parachute jaune besoin d’assistance.
La plongée sur l’épave du Labillon :
Déjà quand on se met à l’eau on voit tout de suite que l’eau est chargée, « il neige » c’est comme si des flocons ou de la cendre tombaient au fond, ce qui s’explique « naturellement LOL car après du mistral et vent d’ouest on est dans la zone où dérivent les égouts de Marseille … ce qui nous a valu encore plus de poissons sur l’épave.
D’ailleurs en surface, alors qu’il l’a plongé moultes fois, Christophe est gêné au sondeur par des bancs de poissons qui la masque.
Des Mola Mola (poisson Lune) viennent à notre rencontre
Après une une descente moyenne entre 25 et 32 m/min, j’arrive le premier au fond, quelques mètres avant le fond je prépare mes éclairages. Et là rien…. le sable…. ha merde !! ça y est ça recommence ! Puré de chat noir ! Ya pas d’épave ! C’est comme la dernière fois ! Je fais un 360 ° mes phares éclaires …. les particules ! Puré d’Adèle !!! c’est pas vrai c’est la scoumoune ! Mes binômes sont là, je dirige mes phares vers le fond pour éviter l’effet particule, et …. effectivement je distingue alors une masse sombre vers ma droite à ..a peu près 4m…
Visites des cales du Labillon
Yannig a déjà dégainé son spool, l’accroche à la ligne et on part en direction de cette « masse sombre »…
Ah ben quand même ! C’est bien elle ! Et il y a du poisson partout ! Yann accroche la ligne sur l’épave, et nous voilà partit à la découverte de cette épave …. la visibilité est pourri, 2,5 m ou 3 mètres maxi. L’épave est couverte et recouverte de filet, il y en a de partout, Il y a même une batterie de camion sur le bord….. on continue sur le dessus vers l’étrave ( je ne comprendrais plus tard que c’est l’avant), je regarde vers le fond et je ne le vois pas… il faut que je descende un peu pour distinguer le sable et voir comme un gros boute au fond qui part vers l’avant, c’est là seulement que je commence à comprendre qu’on était sur le Labillon, le chaland, vu la visi, le Ghrib étant à 25m, on devrait le voir, laisse tomber, gars, on va explorer celle là ! LOL
En tournant sur l’épave on croise un Mola Mola, et vers l’arrière du Labillon on trouve enfin un espace non recouvert par les filets, qui nous permet de passer dans les cales du chaland, ou je descend suivi de Yannig, Pervers reste au dessus à nous regarder. Au fond je trouve encore une batterie de camion, je me demande qui peu bien balancer des batteries de camion à cet endroit, ??? c’est hyper polluant!
L’ambiance est bizare on nage dans les cales sous une voute de filet avec le spool à la main….
mais faut qu’on prenne du soucis aussi on est à 94 mètres, et faut rester dans le run time, on a prévu de sortir en 160′, et il faut qu’on retrouve la ligne LOL…le temps de rembobiner le spool, mais Yannig gère cela très bien c’est son boulot après tout ! LOL
De toute façon la visi est tellement merdique qu’on s’arrache. Ben heureusement qu’on l’avait spoolé celle là, sinon…. Cela aurait pu se terminer en remonté en pleine eau !
On remonte tranquille….mais je sens mon Pervers… légèrement en retard sur Yannig
et moi, je suis sur qu’il a joué avec ses gradient factor…plus conservateur, pourtant je garde ma PPO2 à 1,3….
A 6 m au bout d’un temps certain…., Yannig qui a forcé sa Ppo2 m’annonce 10′ restant, merde moi c’est 35′ et je m’attend au pire avec mon pervers…. 50’…. puré NON j’y crois pas !….ma purge pipi ben forcément elle purge inside depuis un moment, et l’étanchéité de l’inflateur de la combinaison étanche est parti en couille, et l’eau est fraîche…Forcément le Yannig sort et c’est moi qui vais me coltiner les 20′ supplémentaires pour rester avec mon Pervers… Chouette …. LOL….
Je termine en 140′ mais on reste et sort en 157′ Promis ce soir, je vais la lui régler moi sa machine tu vas voir ! LOL
Il va me la payer celle là….
Sortie de l’eau…. (et depuis le temps que je lui dis ….) je fais remarquer à tout le monde y compris Yannig.. la config un peu pourrav du Meg de Jérome, des tuyaux dans tous les sens, entremêlés, le harnais à l’arrache….etc et ces foutus GF à la con…. du coup grande discussion et hop le pervers est Obligé de se coltiner la reconfig totale de sa machine cet après-midi…pendant que moi je ferai la sieste… LOL
Je t'<3 jerome LOL
Pour l’organisation de ce week-end nous avons utilisé les compétences de Christophe de Marseille.
Ah Je ne cache pas ma joie quand Alex me téléphona pour me demander si je voulais plonger l’épave du Ghrib Vendredi. Donc jeudi soir direction le sud et Marseille ! J’ai bien tout préparé mon matos Gopro chargée, SD card vidée, les éclairages et tout le bastringue… je pensais pas que ça allait tout virer à la « cata »….
Préparation des bateaux à la mise à l’eau
Il y aura donc deux bateaux celui d’Alex et celui de Jean Luc qui fera aussi la sécu surface. Le soir repas léger, pas d’alcool et dodo à 10h30 on va se lever à 6h00 afin « d’éviter » les bouchons de Marseille. Le Rendez vous avec les « Revoïste helioxoman » dont Arnaud, est donné à la mise à la l’eau de la pointe rouge. et on charge le matos dans les bateaux il fait déjà chaud et on pique une suée.
Bon on peut difficilement en rajouter là !
Les 70 ch de notre caboteur nous emmenent sur le site ou l’on trouve rapidement le Ghrib et le Labillon son chaland.
Alex prend en charge la manoeuvre, il jette des boutes à l’eau et y installe d’un coté les bails out et de l’autre coté le matos photo…. Grave erreur de l’avoir laissé faire on verra plus tard pourquoi !!
Donc j’accroche mes éclairages et ma batterie au boute…..
J’empoigne mon caisson pour démarrer la Gopro….j’appuie sur les bouton démarrage…. ça démarre pas….. oups…. je me dit bon ya soucis avec la SD card je check…..ya pas la SD card…. PUXXXX de MeXXX de BoXXXX à QuXXX !!! non mais c’est pas croyable !…. me suis gouré au bureau j’ai pris celle du bureau et pas celle de la plongée…..les deux étaient sur le bureau….
Je suis vert malade…. ya pas de mots.
Le blaireau….
Je suis descendu à Marseille pour ça ?
Je decide d’y aller quand même et de prendre mes éclairage vidéo puisque je n’ai que ça avec moi.
On se met à l’eau, pas de courant nickel.
Franck se met à chercher son 3°me bail out … ou est son troisième bail out ?……..ben parti au fond c’est la conclusion… comment est ce possible Je passe de l’autre coté du bateau pour prendre mes éclairage qui pendent au boute….. ou sont mes éclairages ? …… autre grand moment de solitude…..ya bien le boute qui pend dans l’eau mais rien qui pend au boute…. Putain … dites moi pas que c’est pas vrai ? c’est aussi parti au fond ? à 93 mètres en pleine eau ??? Je suis vert dépité malade….
Presque 3000 € de matos….
Ben j’ai trouvé une nouvelle raison de descendre….
Le Fox Noir (chat noir ? )
En fait le Fox pas si rusé que ça …. c’est la seule personne qui laisse pendre des boutes du bateau pour accrocher le matos sans le sécuriser. Il accroche un bail out au bout du boute les autre le long de la corde, tu prends le bail out du bout et les autres glissent le long du boute…direction le fond… CQFD….
C’était donc ça le mauvais pressentiment que j’avais ressenti lors de la navigation ?
Allez feu… on y go ! sauf que à 30 mètre je ne sent plus mon Fox derrière moi, je m’arrête et constate qu’il est stopé tentant d’appuyer sur l’inflatteur de sa combar, débranché, tellement squizzé que ses roubignolles lui sortent par les oreilles. Pensant à Charlotte qui réclame son deuxième, sa femme NDLR, et pas rancunier, je remonte vers lui pour lui rebrancher le bout du tuyau (de sa combar hein ?).
Puis zou direction le fond avec une petite pointe à 33 m/min.
A partir de 80m environ c’est soudainement laiteux.
Arrivé au fond en face de moi je distingue l’étrave du Ghrib et un Mola Mola.
Au fond Franck est déjà sur son scout à prendre le cap direction recherche de matos sur fond sableux à 93 mètres. Je lui emboite le pas … aux muscles LOL .
La mobilette me distance…. bon je me retourne pour voir si je distingue l’épave…. non ya plus…. ok…et py… devant ya plus Franck non plus….ha ben cela y en avoir moment de solitude au fond LOL …
Je sorts ma backup, au cas ou …. et justement Franck réapparait à donf sur sa mob, avec ….mes éclairages … et son 3°me BO par Jupiter et Neptune nom de nom !! ( oui effectivvement j’aurais très bien pu dire par Jésus Marie Joseph, mais je vois pas trop ce qu’ils viendraient foutre à 93 mètres au fond au large de Marseille LOL ??? )
J’agite comme un demeuré (j’ai pas besoin de me forcer….) ma back up car il ne m’a pas vu, , il s’arrête je récupère mon matos, j’ai envie de l’embrasser…même si c’est pas mon type LOL .
Il reprend le cap, je le suis, il me distance….je le sent mal on ne voit pas l’épave….et vu le run time, on est déjà à 11’46…. je commence à remonter un chouille de 5 à 6m…
A 14′ on décide d’abandonner, ça sert à rien de rester au sable, on a déjà 60′ de remontée au compteur. Franck me demande de balancer le parachute, drôle d’idée de 90 mètres pensais-je, lui n’a pas assez de fil…. et on remonte.
On pensait qu’un courant a du nous faire dévier mais à 6 mètres….. je distingue la barre de pallier pas très loin de nous, et les autres plongeurs au boute à 8 m. Ce qui me rend encore plus grincheux.
De plus j’ai presque une tendinite d’avoir rembobiner 90 m de fil…. GRRRRR Franck a voulu signaler notre présence dès l’abandon du fond.
Je me précipite sur la barre, bois un coup, et branche ma TV pour me mater un film pour passer le reste du temps….. suis un tantinet…irritable….
Alex me rejoint il lui reste encore 1H de palier et je sorts.
le retour sous un soleil de plomb
Pour finir l’après midi, je passerais les détails, attendre en plein cagnard et risquer l’insolation, failli ne pas avoir de sandwich si mon SUPER Binôme du jour ,n’avait pas pensé à moi et retour dans ma Savoie natale sous un soleil de plomb.
Ils en ont REVO et le Flamand l’a fait ! Un Revo à la frite et à l’heliox !
Le Grhib n’a pas voulu de moi.
Certes l’épave du Ghrib et son chaland n’ont pas voulu de moi en ce vendredi de début Juin, mais je suis têtu et ce sera encore meilleur quand ils s’abandonneront à moi !
Sans aucune mauvaise foix, même notre renard noir avouera sur le bateau que c’était laiteux au fond….
Plongées sur les épaves profondes du Protée et du Natal
Plongées sur les épaves profondes du Protée et du Natal, pendant 3 jours bénis des dieux météos Ou comment ces deux épaves profondes ne se laissent pas déflorer facilement…. Elles se défendent et se méritent
JOUR 1 Lundi 25 Avril 2011 Plongée sur le Protée
Le lundi premier jour des plongées sérieuses et on va commencer par le Protée, car il n’est pas trop loin du port de la Ciotat à coté de Marseille. Papa et moi sommes les premiers au local, vu ma nuit…..j’aurais bien dormis un siècle de plus….LOL Petit à petit tout le monde arrive, Jean Marc, Serge Allier qui sera notre plongeur sécu fond pour cette plongée, Guigui, Brigitte Leccia, et on passe au montage du matériel, et on charge le bateau, Philippe Peyrusse a prévu un matelot pour nous aider (si il avait su…il aura pas venu …lol). Le temps est avec nous, c’est même mieux que dans toutes nos meilleures prévisions, la meilleure période depuis….des années ?
Le bateau de Philippe Peyrusse est impéccable pour nos plongées sur les épaves du Protée et du Natal
Avant de monter sur le bateau Guillaume Caillard nous dicte le brieffing avec le rôle de chacun et décrit le déroulement du run time et rappelle le What-if (qui ne fait pas rire) . L’accent est mis sur la sécurité des plongeurs sécu…en effet ceux-ci sont là en bénévole et pour assurer notre sécurité, nous sommes nous plongeurs fonds pleinement conscient des risques encourus et aguéris pour y palier, mais il est clair que si il y avait un problème avec un plongeur de sécu il devrait penser à sa sécurité d’abord.
Le brieffing et what if de guigui le matin avant de monter sur le bateau
Voilà tout est dis, on peut partir, la mer est pétole, on n’ose y croire…. Le site n’est pas trop loin et les 350 ch du volvo marine nous y emmene très rapidement. On ne savait pas à ce moment là quelle serait notre déception des heures plus tard. Les points GPS sont bons, l’écho sondeurs est impeccable et bien sur il y a une barcasse de pêcheur du dimanche qui est pil poil sur l’épave….avec quel permis sont ils venus si loin des cotes ? Et le pire alors que l’on commence à tourner en rond pour marquer l’épave, ils ne bougent pas ! On avait un gendarme maritime à bord, on lui a demandé de leur montrer sa carte, il ne l’avait pas sur lui….pffff LOL. Bon au bout de quelques minutes après être sûr des relevés, on balance la gueuse, qui pèse 20 kg avec une bouée au bout et un contre poids. On attend que le contre poids soit stabilisé et on repasse à coté de la bouée pour vérifier au sondeur……on est à 50 m de l’épave…..AARRGGHH c’est quoi qui a foiré ?
Tout le monde scrute ce foutu sondeur pour savoir… où est cette épave de Protée
Bon on recommence, bref pour la faire courte on a recommencé 10 fois, on a tout essayé. On a « lessivé » le matelot de Philippe Peyrusse, il a remonté partiellement le plomb plusieurs fois, on la tracté, on l’a remonté complètement…..à chaque fois on était à coté : s’imposait à nous deux solutions :
* soit le plomb avait une forme de pastille vichy avec un bout qui flottait trop et se faisait emporter par le courant
* soit il y avait tellement de courant que ça emmenait tout….
RROGNTUDJÛ Abandon de cette plongée sur l’épave du Protée
Donc on a décidé d’abandonner et de rentrer, l’épave ne voulait pas se livrer. Même si on était préparé à l’échec, car de nombreuses fois des expéditions n’ont pas pu aller jusqu’au bout, c’est quand même frustrant. Certains décident, dont moi, de plonger quand même, se mettre à l’eau, je n’ai jamais fait Cassidaigne, il y a un fond de 60 m….Jean Marc, Serge et moi, on les a jamais trouvé les 60m, on a suivi le courant….ça continue la chcoumoune…
On garde le sourire quand même
On rentre et on prépare pour le lendemain, on attaque les gonflages et PAAAFFFFFFFF la lyre presque neuve me pête dans les main !!! alors que je gonfle à l’air, Papa est sourd….hein comment ? Tu dis heureusement c’était de l’air….ca continue……
Le Gonflage sourire juste avant que ça pête !
Heureusement Aldo est arrivé et je lui tape la sienne : « Maaa yaa pas de prrobllleme hé …attend je té la passe elle est dans lé camionne… » LOL merci Aldo. Allez re-gonflage et restau enfin…MANGER !
JOUR 2 Mardi 26 Avril 2011 c’est plongée sur l’épave du Natal
A la poursuite du Protee et du Natal, Le mardi c’est NATAL, il est beaucoup plus loin et il nous faudra plus d’une heure pour y arriver. Le matin au local nous rejoignent Jacques Mezergue qui sera notre plongeur sécu fond à 60m, il sera en recycleur Megalodon, et Anne la patronne de Atoll Plongée à Marseille qui assurera la sécu dans zone des 10 mètres et sera chargée de nous apporter le sac comportant l’eau et les barres de céréales ainsi que nos iDive 300 pour écouter de la musique ou regarder des vidéos pendant les longues minutes.
Alexandre Fox est aussi là et a apporté sa gueuse au cas où nous en aurions besoin. Brigitte Lecia se tiendra prête à bord avec un copain à intervenir au cas où. On embarque le matériel à bord du bateau, et Guillaume nous énonce le brieffing en précisant le rôle de chacun : Plongeurs fond : Jean Marc Morère, Aldo Ferrucci, Alexandre Fox, Guillaume Caillard Thierry Marra et Nicolas Schiavon Plongeur sécu : Jacques mezergue à 60 m en recycleur Megalodon, avec ses deux bail-out, plus un carbone d’Heliox 20/30 et un carbone de Nitrox 50 Anne de Atoll plongée qui s’occupera de la sécu à 10 m Brigitte Leccia et son copain qui restent à bord en réserve (elle fera aussi les photos de bord) En avant la route est longue jusque le Natal.
Arrivé sur le site, prudent on attend avant de s’équiper, l’écho est énorme, il faut dire que la taille de l’épave du Natal (130m 20m) n’a rien à voir avec celle du Protée (60m x 8m). Puis une fois la gueuze larguée on s’équipe, Aldo partira avec Jean Marc, puis Thierry et moi, et enfin Guillaume et Alex. On part 2 part deux du pont arrière qui est large et super dégagé, idéal quoi.
Aldo et Jean marc prêt à partir
Thierry la loose sur cette plongée sur le Natal
Ca y est Aldo et Jean Marc sont parti le bateau fait demi-tour pour revenir face à la bouée et GOOOOO !!! c’est à nous et c’est parti ! On se regarde en surface Ok et feu en bas, descente en suivant le bout jusque 10 m et stop pour le Bubble Check…..et HEIN ? QUOI COMMENT ???
Papa vient de me faire signe abandon de plongée….il me montre la fermeture de sa combinaison de plongée et ya des bulles qui sortent……mais dites moi pas que c’est pas vrai!!!! on est là à deux coups de palmes (heu…+2) de l’épave du Natal et y me fais ça !! sans réfléchir je lui confirme « ok toi tu abandonnes toi tu remontes et moi je continue », il me fais Ok, …sa réponse me surprend… LOL
Donc allez hop tête en bas et je repars….quand une main me stoppe, c’est encore papa qui recommence fin de plongée…OUI j’ai bien compris mais moi là c’est impossible que je remonte, mon pote, je ne suis pas venu jusque là pour ne pas y aller…..j’y vais.
Ces évènements se sont déroulés en un nanonième de milliardième de seconde. Lol Bien entendu on est descendu le long du contre poids et pas du bout, et le courant les a déjà décalé je palme dur en descendant à l’oblique pour rejoindre ce bout vers 70 mètres, je me repose quelques secondes puis repars vers le fond. Ya du jus et je palme, je palme pour enfin l’atteindre à 7’30 ce qui est tard dans mon runtime. Au fond les flashs d’Aldo crépitent et m’arrosent, je distingue Aldo et Jean Marc sur ma gauche, je leur fais signe que c’est ok, il ne doivent pas comprendre de me voir seul.
Le Natal épave mythique de la méditéranée
Je suis émerveillé par autant de vie sur cette épave, des bancs de « petits » poissons y en a de partout, de gros nuages, c’est la première chose qui me marque et l’épave est pleine de concressions, il y a de la vie, énormément de vie. La visi est bonne mais il fait sombre, pas noir, rien à voir avec le lac, mais je m’attendais à quelque chose de plus claire pour de la méditéranée.
Plein de vie et de concressions sur le Natal
Zut mon moulinet vient de se prendre dans un fil de pèche qui traine par là, il y a des centaines de fil de partout qui traînent. Le temps que je me dépatouille du fil Aldo et Jean Marc sont remontés. Je bifurque sur la gauche puis décrit un cercle de 5 m de diamètre. Je passe au dessus d’un trou qui descend vers les entrailles du Natal, entouré d’une sorte de rembarde style rampe d’escalier.
La rembarde qui fait le tour du trou
Au bout de 3, 4 minutes, je me dis que seul, le mieux c’est de remonter, je suis quand même à 116m. C’est balot mais c’est comme çà ! Je croise Alex et Guigui qui arrivent.
Photos d’Alexandre Fox sur le Natal
Corail noir
Sous l’effet du courant et des plongeurs, le contrepoids est complètement remonté et est collé à la bouée de surface. Arrivé à la barre de palier, je dépose mes blocs inutiles, boit un ½ litre d’eau et me dit que vu le peu de temps de déco qu’il me reste je me passerais de la vidéo. Anne fait un super boulot et remonte nos bouteilles rendues inutiles. Du coup je sors le premier de l’eau. On me questionne…Alors ??? superbe mais courte. Puis tout le monde sort de l’eau, et on remballe tout, Jacques est de partout et s’active encore…. Alex a l’air de ressentir 2 ou 3 picotements au coude, de l’eau un aspirine et 15′ d’oxy plus tard ya plus rien, tout va bien.
Ni Aldo ni Alex n’ont l’air d’être satisfait des photos qu’ils ont pris, à cause des conditions au fond. Le moteur Volvo marine nous pousse vers le port….puis plus rien perte de puissance et mode dégradé..un injecteur vient de rendre l’âme….hypothéquant nos chances pour demain…pffff j’y crois pas ! ça continue !!! On va rentrer au ralenti et du coup prendre des coups de soleil sur le pont avant.
Hé oui c’est comme ça qu’on attrape un coup de soleil
Arrivé au port le dépanneur est déjà là à nous attendre et on part gonfler et préparer pour demain, on ne sait jamais faut rester optimiste. Papa emprunte une combinaison à Aldo, ‘sacré Aldo, que ferions nous sans sa camionnette magasin atelier magique, il a tout !) et Brigitte et lui se mettent à retailler la collerette trop fine pour le papa ! Lol (vous en connaissez beaucoup des plongeurs et/ou instructeurs qui vous prèteraient une combi et en même temps accepteraient que tu la « customise » à coup de ciseaux et cutter ? On part manger du poisson et on est naze ! Dodo de bonne heure.
JOUR 3 Mercredi 27 Avril 2011 c’est plongée sur l’épave du Protée
Encore grand beau temps ce matin, malgré tous les déboires, la météo est avec nous, seule une petite houle agite la mer au loin. Nous repartons sur le Protée. Pourtant ce matin encore de mauvaises surprises : Alexandre ne plongera pas, suite à un décès dans sa famille, il doit partir, et Jean Marc a attrapé une insolation en faisant la sieste sur le bateau en plein soleil. On perd un photographe ( enfin plus que ça ! Hein ? Clein d’oeil ;6) ) Donc nous ne serons que quatre au fond ce Matin, Thierrry, Aldo, Guillaume et moi.
Papa se prépare et chauffe la chaux
Jacques Mezergue sera toujours notre plongeur soutien à 60m, et interviendra Mariutz d’atoll Plongée pour la sécu à 10m. Restera en stand by sur le bateau Brigitte Leccia. A propos du bateau, nous avons bien la confirmation qu’un injecteur est HS et qu’il faudra q’on navigue an ralenti cahoté par les vagues, sans déjauger….(Volvo Renault même combat ? Lol) On charge le bateau et guigui y va de nouveau, avec son brieffing et son what-if.
Le bateau de pêcheur va plus vite que nous
On part, on sort du port TEUF TEUF TEUF et déjà ça me brasse, c’est pas que je sois une femmellette mais bof c’est pas mon truc, quand ça tangue de partout, c’est plus facile au bar avec 25g dans chaque bras… lol. Donc on met plus de temps que Lundi pour atteindre la zone, et par contre on gueuze tout de suite, comme on a fait pendant trois jours et on obtient le même résultat que le lundi, le premier jour sur le protée.
Le bel écho du Protée sur le sondeur
On a la bouée en surface à 50 m du point sondeur, pffff va y avoir du jus….et ça rate pas, plus le temps passe plus le pendeur se décolle de la ligne. Aldo et guigui partent en premier, Thierry et moi juste derrière, j’annonce pas fière, la réduction de mon run-time, étant un peu barbouillé par cette traversée….ben oui…. on n’a pas ce genre de problème nous dans les Alpes…..les lacs sont en pentes et ya pas de vagues….lol.
Jacques Mezergue prêt à Partir à 60m avec tous ses blocs
ON saute à l’eau, bubble check et faut pas dormir, ca zeffe déjà. Allez ça pousse à la palme, ça pousse fort, purée ça a pas l’air de vouloir descendre le bout est déjà à 45° ! Ya du jus pour sure ! Je descend, en poussant le bout passe à l’horizontale ou presque et toujours pas d’épave en vu…mais bon sang on est encore à combien de km ? je me retourne pour voir si papa me suit….OK je suis limite à me déhaler sur cette corde pour avancer, c’est pas pas croyable ce jus. Ca y est l’épave est là ! Je distingue du métal devant moi, ….non …zut c ‘est les S80 dressées à la verticale de guigui et Aldo qui remontent, je n’avais pas vu les plongeurs, habillés de noir dans la pénombre, trop occupés à pousser sur les jetfins. Les derniers mètres se feront quasi à l’horizontale, quand elle apparaît devant moi, enrobé dans son filet avec ses flotteurs qui le tendent vers le haut.
A notre arrivée sur l’épave du Protée nous sommes accueillis par ce filet
Elle semble toute petite et l’ambiance est glauque. Je m’immobilise à sa hauteur, pendant que Thierry me dépasse et commence à tourner dessus, je ne réalise pas qu’il n’y a plus de courant et que nous sommes sans doute protégés à ce moment là par le Protée.
L’épave du protée par Aldo Ferrucci
On est à 124 m. On se fait signe OK tout les deux, en fait je n’ai pas trop envie de bouger, mon mal de mer plus cette descente m’ont cuit, le château est sur la gauche et je suis sûr que papa est vénère, mais il ne s’éloigne pas trop.
L’épave du Protée
On décole du fond à 10’30.
Ce qui doit rester du château ?
Décidément, je n’aurait pas fait de gros temps fond sur ces épaves.
Un dernier coup d’oeil au Protée avant de décoller
Je n’ai pas besoin de préciser que nous sommes obligé de freiner lors de la remonté, le courant nous trimbale tel des feuilles mortes et on se tient correctement au bout. On ne tarde pas à rattraper guigui et Aldo qui eux ont plus chargé que nous. On est tous en drapeau le long de ce bout, le jus nous pousse et nous aligne tous, pas facile de se doubler dans ses conditions. A 10 mètres on passe sur la barre de paliers la direction du courant n’est pas la même qu’au fond nous avons donc du faire face à deux courants différents, et je pose mes blocs inutiles sur cette très bienvenue barre de palier. Heureusement qu’on l’avait. Mariutz est là il a descendu le sac avec les bouteilles d’eau, la bouteille d’oxy, et les iDive300 pour regarder les vidéos, et comme de bien entendu le mien ne marche pas, j’ai pas mis l’iphone en mode play. Mariutz nous débarrasse de nos blocs inutiles et remonte nos 8 blocs à la fois.
Mariutz avec ses 8 blocs
On sort de l’eau les uns après les autres.
Impossible de l’arrêter ce Jacques c’est encore lui qui force !!
Et on rentre en teuf teuf sur « 3 pates », arrivé au port il faut recharger le C4 Picasso…mais pourquoi ça rentre plus ? Pourtant y en a moins qu’à l’aller ?
Ca va tout rentrer …no worry
On boit un dernier verre ensemble après avoir fait les dernières photos, pour échanger nos impressions, on a presque atteint nos objectifs : on a plongé les deux plus mythiques des épaves françaises, on a remonté quelques photos mais pas de vidéos.
L’équipe des plongeurs
Nos plongées se sont déroulées sans accros grâce à nos méthodes et à notre préparation.
l’équipe au complet ou presque pour cette aventure
Remerciements à l’équipe des plongeurs fonds et de sécu :
Guillaume Caillard plongeur fond en Recycleur Inspiration qui a monté ce projet
Jean Marc Morere plongeur fond en Recycleur Inspiration
Aldo Ferrucci plongeur fond en Recycleur Megalodon photographe fond
Alexandre Fox plongeur fond en Recycleur Inspiration photographe fond
Thierry Marra plongeur fond en Recycleur Inspiration
Nicolas Schiavon plongeur fond en Recycleur Evolution
Belle perspective sur les blocs et la barre de paliers
Serge Allier plongeur sécu à 60 m en OC
Jacques Mezergue 68 ans !! plongeur sécu en CCR Megalodon (remarquable, serviable, il n’arrête jamais d’aider et de donner des coups de mains, avant de se mettre à l’eau et à la sorti de l’eau)
Anne Lerebourg d’Atoll Plongée à Marseille plongeur sécu à 10m en ouvert bi 7
Mariutz d’Atoll Plongée à Marseille plongeur sécu à 10m en ouvert mono 15L
Brigitte Leccia plongeuse sécu bateau photographe surface et infirmière
Philippe Peyrusse de Plongée Passion La Ciotat, son Bateau et son matelot
Moyens engagés : Tous les plongeurs fond en Recycleur de plongée CCR Inspiration ou Megalodon chacun 3 à 4 bails-out en S80
Plongeurs sécu 60 m 2 carbones 9L 300B plus un 6,8l 300B de 20/30 et 6,8l 300B de NX 50
Bon on peut bien le dire maintenant on a prévu un gros Week end de plongée sur épaves avec comme objectif le Protée et le Natal.
Week End Pascal plongées sur épaves profondes sur la Ciotat avec au programme les épaves du Protée et du Natal
Il fera presque beau temps, et la les vents seront avec nous puisque on annonce pas plus de 10 km/h sur la région de Marseille, ce qui semblerait idéal pour le Week End Pascal que nous avons prévu : Lundi, Mardi et Mercredi sur les épaves profondes du Protée et du Natal à -127 mètres, et peut être même une troisième si la météo reste constante.
Le protée est un sous marin gisant à -127m déclaré scepulture maritime par la marine suite à son naufrage.
L’épave du Natal fait aussi parti de notre programme d’exploration
Le but de ces plongées profondes de plusieurs heures est de ramener des photos et des vidéos des épaves et de leur états.
Article sur le Protée sous marin cimetière marin épave profonde à 127m sur le site épaves profondes de Pierre.
Article sur le Natal épave profonde à 127 m à sur le site épaves profondes de Pierre.
Plongée Marseille, plongée dans les calanques, sur Épaves, tombants…
Plongée Marseille une invitation de Gui-Gui ça ne se refuse pas ! Gui-Gui me tel il y a quelques jours pour me demander si ca m’intéresse de plonger à Marseille le WE de Pâques, Il habite Marseille maintenant, et il avait plongé avec Papa Chez Atoll plongée il y a 15 jours. Why Not then ? La saison de plongée du Deep CCR tartiflette team va commencer par des plongées à Marseille.
J’avais récupéré ma nouvelle combinaison étanche SF Tech, faite sur mesure (j’ai oublié de grandir, marque suisse de qualité, et j’ai du passer quelques heures le soir après le boulot pour faire des « réglages » la combi est plus souple plus ample, et je peux mettre mon thinsulate de 400 g dessous. En tout cas c’est un vrai pyjama, hors de l’eau et dans l’eau on ne la sent pas.
On ne s’en lasse pas de cette vue !
Donc avec papa, on reprend les bonnes vieilles habitudes, C4 Picasso Chargé jusqu’à la gueule, et pourtant que 2 bail out chacun ! Et direction le sud, sauf que là nous nous nous arretons à Marseille. Ça commençait mal, on a eu un sacré vent de face pendant toute la descente avec l’orage.
Guillaume nous attend et nous rejoint au club de plongée puis nous filons diner.
Le lendemain matin on se lève de bonne heure car le petit déjeuner est à 7H30 !! un peut tôt . Préparation du matos et on se rend sur le port ou nous attend un magnifique Zod noir équipé d’un V8 de 350 ch ! Où l’on monte à 25 dessus mais nous ne serons que 3 plongeurs « teck ». La plongée Tek ça prend de la place sur un bateau. Ça cogne la mer bouge, et on nous demande de ne pas faire trop long car les loisirs seront remontés avant nous et il vont se les cailler à nous attendre. Cap envoie le 350 ch !
Plongée à Marseille à Caramassaigne
On a donc décidé de faire 50 m 60 min comme première plongée sur le tombant de Caramassaigne, car Gui-gui n’a qu’une giclette d’hélium dans son diluant. On part en premier. Pas encore réglé le gonne ! Au moment de faire ma bascule arrière j’entends PAAALLLMMEEE, merde je vais devoir payer l’apéro, gui-gui lui pense avoir oublié ses plombs! Mais non il est déjà narcosé !
On descends dans le bleu, heu le vert tellement ca bouge et on arrive sur le fond à 42 m. on suit Gui-Gui qui devrait connaître le site de plongée, je reste en retrait papa part sur la gauche et Gui-gui sur la droite. Mine de rien il nous emmène à 64 m, ce qui n’était pas prévu mais bon…
Au bout de 22 min de plongée j’ai déjà 32 min de temps de remonté. J’en informe mes binômes, mais y en a un qui comprend rien est l’autre qui doit être déchiré, de toute façons il se débrouillera avec la surface pour expliquer notre retard.
Ça y est il se décide enfin mais j’ai fermement l’impression qu’il ne sait pas où il va, la traversée du plateau est longue et on doit faire face à différents courants suivant la profondeur. En fait j’ai l’impression qu’on se sait pas ou on va !
A 13 m je balance le parachute car on va exploser le run-time et je veux informer la surface que tout va bien et où on est ! Je n’entend pas le moteur du Zod, la mer bouge ce n’est pas normal. On se coince dans une faille de la falaise à 5 m pour finir notre déco. On sort avec comme paramètres : 64 m et 84 minutes.
Personnellement je ne suis pas fière on ne donne pas le bon exemple et les pauvres sur le bateau ont du se peler.
Un petit site de plongée à Marseille pour l’après midi
L’après midi on y retourne, mais sur un petit site de plongée de Marseille, théoriquement à l’abri, mais le vent a forci et sa tape encore. Là on a droit à un zod de 250 ch et on est beaucoup moins. De nouveau on part en premier, on nous explique un peu le site. On se met à l’eau et on arrive sur un fond de 19 m, on prend main gauche et on descend petit à petit jusque 39 m, on remonte légèrement jusque vers une grotte vers 20 m que l’on pénettre on en fait le tour pour voir si cela sort quelque part sans succès. On repart et sur le retour on joue avec deux gros poulpes. On avait dit qu’on ne dépassait pas 30 m pour ne pas à avoir à taper dans les paliers car c’est la deuxième plonge de la journée mais voilà encore une fois on tape 39 m, on dépasse on sort à 48 min. Je ne me souviens plus du nom de ce site de plongée sur Marseille.
Beau temps pour plonger à Marseille
Le soir le temps se lève, le soleil brille, mais le vent tape aussi plus fort. On part manger en ville, restau sympa mais pas assez copieux. On va se coucher de bonne heure on est fracassé.
Le Lundi de Pâques, lever de bonne heure, again, oulalalala le vent !!! à 7h30 déjà 54 km/h de vent, on pensait faire éventuellement la Pierre de Cassis et le couloir aux gorgonnes, mais là c’est mort. J’ai pas envie de faire 20 m non plus. On se concerte et on décide d’y aller quand même. Ça tape déjà dur dans le port et à la sortie du port de pointe Rouge on prend des vagues plus hautes que le zod, on se fait fracasser. Direction le Pharillon, mais pas question de faire le Liban. J’ai pris ma caméra et j’espère faire des images de cette petite plongée.
On se met à l’abri derrière le cailloux pour la mise à l’eau, il nous est déconseillé de pousser sur le Liban sous l’eau car en cas de problème de courant ou autre le zod serait à découvert et dans des creux de 3 m il ne pourrait pas nous récupérer. On arrive sur le fond à 25 m, et on attaque la descente, on suit la paroi main droite et mon Gui-gui On descend le long d’un « tombant » comme qui disent les marseillais, faudrait qu’on leur montre ce qu’est un tombant ! Le Tombant du lac de Thoune par exemple ! 😉
On passe autour des patates, il y a des belles gorgones rouges et jaunes que je m’applique à filmer. On tombe nez à nez avec un magnifique saint pierre qu’on fixe pendant …longtemps, puis une langouste, et mon gui-guiiii continue à descendre, je gueule que je n’ai pas envie de continuer, ya du jus et c’est pas prudent, parti comme on est parti on risque d’exploser le run time again et j’ai bien compris cette arsouille de guigui avait l’intention de taper le Liban, pas envie de finir à Tunis moi. Demi tour et on se prend le jus, on tarde à remonter les paliers s’empilent. De nouveau il faut qu’on se protège pour finir nos paliers à l’abri, on sort pile poils au bout d’une heure. Rentrés au club, après avoir rangé le matos je sorts le PC pour visualiser la vidéo j’ai bien la vidéo que j’ai fais sur le zod, mais pas celle sous l’eau, ca n’a pas marché !!!! et je connais le coupable ! C’est Captain, je lui ai prêtée et il m’a déconnectée la LED d’enregistrement et donc je n’ai pas pu m’apercevoir de la bêtise. Dommage.