LE KLÉBER Epave de bateau à Fos sur Mer
L’épave du Paquebot de 1606 tonnaux lancé en Juillet 1880, repose à 12 mètres de fond au large du They de l’Eugène au large de Fos sur Mer et Port de Bouc. Le paquebot a sombré suite à la rupture d’une drisse du gouvernail, le commandant est mort noyé.
Le Paquebot le Kléber
Paquebot à hélice, en fer, à une cheminée, le Kléber fut lancé aux chantiers Caird & Co de Greenoch pour le compte de la Compagnie Générale Transatlanthique.
Ses 1800 CV lui donnait une vitesse de 13,5 nœud.
Faisant partie d’une série de 12 navires commandés par cette même compagnie il fut utilisé dans des chantiers anglais afin de desservir les lignes de Marseille à l’Afrique du Nord.
Ses sisters-ships ( bateau identique car de même caractéristiques, même taille, même classe ) étaient Abd-el-Kader, St Augutin, Charles Quint, Isaac Pereire, Moïse et la série des Villes de : Bône, Barcelone, Madrid, Oran, Naples, Rome. A l’origine le Kléber s’appelait d’ailleurs le Ville d’Alger, mais il changea de nom sur cale.
L’histoire du nauffrage du Kleber
Tout commence le 21 août 1880, le Kléber est en essai.
Le 24 août 1880, le paquebot effectue son voyage inaugural sur Alger puis, il est affecté aux lignes d’Afrique du Nord.
Le 9 septembre 1881, il participe à l’expédition de Tunisie. Le Kléber quitte Toulon avec à son bord, 15000 hommes. Protégé par deux navires de guerre il fait route accompagné de l’Ajaccio.
Le lendemain aux alentours de 18h, Le Kléber et L’Ajaccio débarquent leurs troupes à Sousse.
Le 16 décembre 1901, Le Kléber quitte Sète pour se dirigé vers Port-Saint-Louis-du-Rhône chargé de 250 tonnes de marchandises. La dernière étape est d’embarquer 200 tonnes de chaux pour l’Algérie. La météo prend alors une mauvaise tournure, le temps est brumeux et la mer est mauvaise. Rupture d’une drisse du gouvernail, le navire est désemparé.
Une barre de fortune, établie par le lieutenant de quart, ne peut être maîtrisée par quatre marins qui sont bousculés à chaque lames. L’ordre donné est de mouiller l’ancre, par 40 mètre de fond.
Le Kléber chasse aussitôt, et vient à la terre, près de l’embouchure du Rhône. L’équipage arrive à s’en sortir. Tous, sauf le maître d’équipage, emporté par une lame. A Marseille les secours sont envoyés. Le naufrage vient à faire une seconde victime, le commandant.
Désirant revenir sur Le Kléber pour y récupérer quelques objets, il s’embarque sur un canot accompagné de quatre hommes Une lame renverse le paquebot, un canot de sauvetage du Danemark parviens à sauver les marins mais retrouve le commandant noyé.
La localisation de l’épave
Presque coupé en deux, le navire ne fut jamais renfloué. Le prix de la vente fut de 12 500 francs.
L’épave du Kléber se situe au large du They de L’Eugène.
L’épave du Kléber
Site très connu des chasseurs sous-marins, son étendue facilite son repérage.
Cependant l’inconvénient principal est la visibilité. L’étrave, par onze mètre de fond, est orienté vers le nord, légèrement est, les tôles s’étalent sur un sable vaseux dense et leur enchevêtrement est tel qu’on a du mal les grands pans de cloison. Les ancres des bateaux de pêche sont piégés par un fragment de mat. On distingue tout de même un écubier, des cales et leurs panneaux. Des parties sont bien visibles tel que les chaudières, les machines et l’arbre d’hélice, gigantesque avec ses paliers.
L’épave du Kléber dépasse le niveau du sédiment de trois mètres au maximum, son point culminant se situe au niveau des chaudières.