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Caisson Hyperbare du CHU de Lyon

Caisson Hyperbare du CHU de Lyon

Le caisson hyperbare de Lyon est dépassé et risque d’être dangereux, il faut le remplacer, d’un monoplace il nous faut un multiplace.
Alors que Genève et Bordeaux viennent de se doter de caisson hyperbare à deux sales de 15 mètres et 35 tonnes, à Brest l’Hôpital de la Cavale Blanche les travaux sont en cours et à Toulouse c’est prévu pour la fin d’année. Une étude est en cours pour le renouvellement de l’installation de Lille qui est pourtant très importante ( un grand cylindre horizontal et trois cylindres verticaux). Nos politiques n’ont pas d’argent pour la sécurité publique, mais en ont pour faire voler des hélicoptères au dessus des autoroutes pour surveiller les excès de vitesse.

Je l’ai déjà dis auparavant dans un précédent post et je l’ai souligné ensuite dans une lettre ouverte à Monsieur Jack Queyranne, publiée sur son blog

LE CAISSON HYPERBARE DE LYON N’ EST PLUS ADAPTE.

caisson hyperbare de lyon
caisson hyperbare de lyon

Il s’agit d’une chambre de réanimation datant de 1969 dont la conception est parfaite pour le traitement d’un malade de réanimation lourde. L’environnement de cette chambre a été remis à jour au fur et à mesure des révisions et ils sont actuellement en France les seuls à avoir une expérience du traitement des nouveaux nés dans le cas d’embolie gazeuse par exemple, tout comme ils ont été les premiers à utiliser les tables thérapeutiques avec utilisation d’héliox pour les embolies gazeuses et les accidents de décompression. Là où est la difficulté, c’est qu’avec une chambre de réanimation, L’équipe du caisson doit traiter de 20 à 25 patients par jour, hors urgence. C’est un peu comme si on utilisait un camion du SMUR pour faire du transport en commun.
Le caisson Hyperbare de Lyon et le docteur Bertrand Delafosse sont en charge de 19 départements puisque ils recoivent aussi les plongeurs de Vouglans et des lacs du massif central et il y a un risque de plus en plus important de ne pas pouvoir traiter un accident à temps et correctement par faute de place.
Pourtant il y a des années que les proffésionels concernés tirent la sonnette d’alarme, sans aucun succès.

Jean Jack Queyranne
Monsieur jean Jack Queyranne

Monsieur Jean Jack Queyranne est la personne décisionnaire en charge du dossier qui lui a été remis, il est au courant des difficultés rencontrées du fait de la faible capacité de la chambre par rapport à l’augmentation explosive des indications.
Les hospices civils aussi sont au courant, mais tout le monde attend, sans prendre une décision.Beaucoup de gens soutiennent le projet, mais personne ne veux financer si ce projet n’est pas jugé important et prioritaire. Ors il s’agit comme nous allons le montrer, un sujet de santé public et ne concernant pas uniquement les plongeurs.
Comme je l’ai déjà dis Je pense effectivement que les membres de la fédération ne se préoccupent pas bien de leur propre santé : actuellement, c’est un peu comme aller plonger dans un coin du monde où il n’y a pas de caisson. Il y a effectivement un risque que la chambre soit déjà occupée par une autre urgence comme cela s’est déjà produit : une embolie gazeuse et deux à trois accidents de plongée le même week-end. Si les ADD n’ont pas besoin de ventilation artificielle, on peut les mettre ensemble dans la chambre (monoplace !!), mais s’ils arrivent en ordre dispersé, il y aura des attentes puisque nos tables initiales durent 8 heures.
Il y a quelques années, des plongeurs traités à Lyon avaient fait un courrier au président de la fédération française de plongée et d’autres personnes pour signaler le risque de manque de disponibilité de notre chambre du fait de notre activité et aussi du fait de la présence proche d’un chantier souterrain en hyperbarie avec risque d’ADD qui seront pris en priorité.
La fédération Française de plongée avait été contacté en son temps mais avait répondu que ce n’était pas son problème ! Du grand n’importe quoi !

LES DIFFICULTES ACTUELLES RENCONTRE PAR LE CAISSON HYPERBARE DU CHU DE LYON :

Intrication de plusieurs catégories de patients assez différents sur le plan de la prise en charge :
Les patients de réanimation : ce sont des malades graves, souvent comateux soumis à la ventilation artificielle  dont le type le plus représentatif est l’embolie gazeuse médicochirurgicale ou quelques accidents de décompression. Il s’agit de compressions longues « bloquant » le caisson pour une durée de huit heures ou de seulement deux heures pour les intoxications graves par le monoxyde de carbone. Le premier traitement est une urgence vitale et ne doit pas être différé.
Les patients en urgence, sans impératif de réanimation lourde. Il s’agit, soit d’accidents de plongée (huit heures de traitement), soit d’intoxications par le monoxyde de carbone. Le premier traitement ne peut être différé.
Les patients atteints de pathologies chroniques, valides. Il s’agit dans la quasi majorité des cas de séances de deux heures. Les patients atteints de pathologies chroniques et nécessitant obligatoirement la position couchée. Il s’agit dans la quasi majorité des cas de séances de deux heures.   Importante augmentation d’activité par accroissement du nombre total de compressions et de la durée de certaines compressions en particulier pour les accidents de décompression

Année

1982

2008

2009

Nombre séances

1054

3440

5383

Nombre heures

2033

7860

10881

LES ACTIVITES DU CAISSON DE LYON EN RELATION AVEC LA PLONGEE DE LOISIR :

La plongée sportive en Région Rhône-Alpes a connu un essor important à partir de 1990 dans les suites de la sortie du film Le Grand Bleu. Les différents sites que constituent les lacs de Savoie attirent non seulement les nombreux licenciés de la région (17 000), mais aussi de très nombreux touristes.  Les accidents de décompression représentent entre trente et quarante cas par an qui surviennent majoritairement les jours de fin de semaine et plus en belle saison. Ceci représente entre 150 et 200 séances par an. Le traitement de ces accidents mobilise la chambre pour une durée de 8 heures à  au moins deux reprises. La survenue fréquente de plusieurs accidents le même week-end entraîne des difficultés et des retards de prise en charge de ces urgences.

LES ACTIVITES DU CAISSON DE LYON  EN RELATION AVEC LES PROFESSIONNELS :

Test en caisson hyperbare pour l’aptitude au travail en hyperbarie : scaphandriers, autres professions subaquatiques et tubistes.
Test de narcose à l’azote : même population de travailleurs en hyperbarie.
Mise en alerte pour la sécurité des chantiers en hyperbarie : La législation oblige à ce que l’accès au caisson soit au maximum de deux heures : Travaux subaquatiques (barrages, prises d’eau, piles de ponts, écluses, chantiers d’archéologie sous fluviale…). Deux grandes entreprises en Rhône-Alpes. Entraînement de professionnels dans les lacs de Savoie (Pompiers, Gendarmerie, Génie).
Travaux en hyperbarie sèche :
Vérification de l’étanchéité du confinement des réacteurs de centrales nucléaires du parc Rhône-Alpes
Percement de tunnels par la technique du tunnelier : (Ligne D sous fluviale, prolongement de la ligne D, contournement routier nord de Lyon), prolongement de la ligne B du métro du stade de Gerland à la gare d’Oullins.
Traitement des accidents du travail en relation avec un travail en hyperbarie ou une exposition au monoxyde de carbone :
Traitement des accidents de décompression sur les précédents chantiers en hyperbarie et alerte auprès du ministère du travail conduisant à modifier les tables de décompression (MT74 – MT 92).
Traitement des intoxications par le monoxyde de carbone : Sur 1178 intoxiqués graves traités entre 1995 et 2006, 8% sont d’origine professionnelle, dont la moitié sont des travailleurs du BTP. Ce fait a d’ailleurs conduit à une alerte dans le numéro 118 du magazine de l’OPPBTP Prévention BTP paru en mai 2009.

Je ne me fais guère d’illusions : la seule chose qui peut faire bouger, c’est la demande formulée par un groupe de pression important en nombre et motivé alors contactez moi par mail 

Accident de plongée et caisson hyperbare de Lyon
Caisson hyperbare de genève
Caisson hyperbare de bordeaux

8 réflexions au sujet de « Caisson Hyperbare du CHU de Lyon »

  1. Le nouveau caisson hyperbare du CHU de Brest a couté 750 k€ HT, le futur pour le CHU de Lille pour un nombre de places guère supérieur sera de 2,5 M€, entre les 2 il y a de quoi équiper 2 grandes villes comme Paris et Lyon, cherchez l’erreur !

  2. Vadhor semble bien mal informé de ce qui se monte sur Lille….ce sont 18 places pour patients ambulatoires et 5 lits de réa qui seront admis dans le caisson…nous avons actuellement entre 9000 et presque 11000 traitements annuels. De nombreux patients attendent plusieurs semaines parfois pour obtenir une place de libre…Nous avons après Paris (qui disposait jusqu’à l’année dernière de 3 caissons…éparpillés) la plus grosse population à gérer (Nord, Pas de Calais, Picardie, Val d’Oise)…Alors cherchez les erreurs…d’appréciation !

  3. Lyon va avoir son nouveau caisson d’ici peu.
    L’ancien devrait-etre conservé.

    Voici l’annonce de marché publique relevé sur leur site.

    Hospices Civils de Lyon.

    groupement hospitalier edouard Herriot Mission MOE avec BET fluides et BET structure renouvellement du caisson hyperbare pavillon N Opération : 23823-210253.

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